Deux semaines plus tard
Rien ne dure pas éternellement. Ni bonheur, ni malheur.
Mes tulipes non plus, hélas. Depuis deux semaines ils resplendissent, se fermant la nuit et le matin, s’ouvrant au soleil d’après-midi qui les illumine, hier, un coup de vent très fort a commencé à les détruire. Heureusement, certaines ont résistées.
Après 30 degrés au soleil, ce matin était 8 degrés à l’ombre et de nouveau, je chauffe la maison.
Le e-mail de Bruce m’a fait beaucoup de plaisir. Autant qu’entendre le ton avec lequel Pierre me parla jadis. Je n’ai pas laissé une trop mauvaise impression à Bruce, s’il pense à moi la nuit quand il n’arrive pas à dormir, s’il a cherché me contacter après tant d’années. Je fais partie de bons souvenirs. Nicolas est venu, lui aussi, me revoir à Paris, il y a trois ans. Ils étaient donc attachés à moi, j’ai laissé derrière moi 'mieux que j’ai trouvé' ou au moins, un bon souvenir.
Le secrétaire de mon arrière grand-mère me sourit, me ravit. Je me suis arrangée une très plaisant chambre à coucher. Chaque objet a un poids, une raison d’être, me parle de quelque chose. Je les parcours de regard et je souris, heureux.
Je n’ai pas acheté les livres à la vide grenier, brocante pour presque rien. Victoria Holt en français m’apprend plein de mots, d’expressions. Elle écrivait un gothique avec talent.
Hier, j’ai travaillé toute la journée. En fait, c’est en 1999 que tout fut rompu entre 'Lui' et moi, le reste n’était qu’un répit, dû aux médicaments et à l’inertie. Mais peut-être, à l’époque 'le coup n’était pas complètement plein', il fallait le goutte qui le fait déborder.
Il n’est que cinq heures de matin, j’essaierai de m’endormir encore, mes yeux se ferment.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire