Je me sens seule, même près de lui

Il s’est senti exclu, malheureux mais surtout il a tout fait pour s’auto-exclure davantage, s’isoler, faisant bande à part. Pour moi, c’était le dernier été avec mes deux enfants pas encore mariés près de moi.

François m’a suivi à Paris, mais je me sens seule.

Qu’est-ce que je veux ? Qu’est‑ce que mon âme exige ? mon cœur saigne...
Dorénavant certains de ses mots ne signifient plus rien : “ma femme, ma dame” dit-il toujours, mais je n’y crois plus.

Je n’en veux plus ?

Comme je le lui ai dit, et c’est vrai : il est mieux qu’il n’était il y a deux ans. Il avait un besoin : besoin d’aimer, d’être aimé. Ai-je trop satisfait ce besoin ? Peut-on vraiment être trop aimé ? Moi, je n’en ai jamais assez. Quand j’aime, moi aussi. Mais quand...

Je ne suis pas pire que j’étais... Alors ?

J’ai perdu l’adoration. L’adoration réciproque.
Pourquoi ? Comment ?
Est-ce qu’un cœur blessé peut être réparé ? Est-ce que c’est le fait de ne pas pouvoir compter sur lui qui me dérange tellement ?

Je savais, qu’on ne peut compter finalement que sur soi-même. Mais je l’oublie si vite ! On peut compter un peu sur mes amies. Parfois sur mes enfants, quand ils sont là et quand ils ont le temps pour moi.

Un vrai couple, un « vrai mariage », est-ce juste un rêve?!

Je savais aussi que nous n’avons pas deux caractères faciles mais on s’aimait tellement que ça glissait...

Pourquoi y ai-je cru ? En quoi ?

Où sont sa passion et ma tendresse? Où sont mon livre et ma renommée?

J’ai été heureuse de l’aider à se faire une renommée digne de ses talents qu’on ne reconnaissait pas ces derniers temps. Je l’ai aidé à mieux écrire, mieux écouter les autres, moins les blesser.

Mais lui ?
C’est "son livre", son article, son programme, sa fierté, son intelligence. Sa maison, son argent, son… Et la mienne, les miens ? Et mes idées ? elles sont devenues des parties de son article. Oui. Ses idées sont devenues parties de programme que j’écris. Où est le bien où est le mal ?

Un été indien viendra-t-il de nouveau ?

L’été dernier qui nous a tellement rapprochés, a-t-il dû être suivi de celui‑ci ? Est-ce ainsi la vie ? La “nature humaine” ?

On est heureux quand on croit, quand on anticipe, quand on imagine... Pourrai-je croire de nouveau ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

je crois que tu as perdu Ta confiance en Lui ...
Et cela c'est très important, pour une suite, pour que tu acceptes de pardonner ....

Et surtout étais-tu seule à te poser tant de questions, a vouloir re-essayer d'être heureuse avec lui ?

Et toi aussi, tu lui en voulait enormement pour ce livre, ton bébé, au départ, qu'il a transformé avec Ses idées, et Sa facon de faire ...qui est à l'opposé des tiennes ...toi qu iveut juste apporter de l'aide au gesn par tes écrits, et non pas "montrer que tu sais plein de choses" !!!
c'est tellement différent .... toi tu y a perdu beaucoup ... un peu de ton ame, en voyant que ton but était absolument pas tenu ....

c'est dur ....
Sophos

Julie Kertesz - me - moi - jk a dit…

Tu comprends si bien, ce que j'avais ressentie! mon bébé qu'il a pris en quelque sort de moi, j'avais décidé qu'il est plus important que mon livre pour moi, mais je n'ai jamais vraiment oublié, ni tout à fait pardonné en fait, encore aujourd'hui je sens qu'il a pris des oportunités qui m'étaient offertes en me leurant.

tes commentaires me touchent et importent beaucoup, sophie