J’ai commencé d’écrire un journal, il y a juste 58 ans, bientôt 60! et je continue.
Ce matin, je me suis réveillée à six, j’ai pris un petit déjeuner (et j’ai eu une petite inondation dans la cuisine, je ne sais pas encore d’où il vient), puis je me suis mis à écrire. D’abord, sur l’écriture. Puis, dans un autre cahier, un souvenir sur l’achat des chaussures, aujourd’hui et jadis.
Hier, avant que le soleil se couche, une femme s’approche de ma fenêtre, un pot des fleurs dans sa main. J’ouvre la porte.
— C’est pour vous remercier de vos photos.
— Il ne fallait pas… mais ils me font grand plaisir. Le seul cadeau de Noël reçu cette année. »
Des petites fleurs rouges avec grands feuilles vertes, le tout ressemble de loin aux cyclamens que maman aimait recevoir les 26 décembre, pour son anniversaire.
Les cadeaux ont évolué pour moi, d’année en année, et plus tard, même quand je recevais, je ne les notais plus dans mon journal. L’année dernière, j’avais reçu de Michel un livre de la collection Pléiades et, seulement il y a une semaine, j’ai appris qu’ils coûtaient affreusement cher.
Cette année, le plus grand cadeau reçu, arrive des suggestions de ce livre sur l’écriture des souvenirs: me donnant de nouvelles idées pour m’y plonger. Et puis, le contentement (plutôt que fierté) de m’apercevoir : mon écriture a progressé, lire ce que je dis devient plus captivant, sinon chaque jour, chaque année au moins.
Je recopierai l’histoire de chaussures et je l’enverrai à Andrée pour qu’elle le lise à Stéphanie. Va-t-elle considérer après ça que me plonger encore dans mes souvenirs est de trop? Je ne le crois pas. J’espère. Comme toujours. Je reste optimiste.
Ça peut servir un jour.
À qui ? À quoi ?
Au moins, un témoignage.
Raconter ainsi dans quelques scènes la vie quotidienne de l’Est après la guerre, au lieu des phrases descriptifs ennuyeux et courts. Oui, merci Frank Thomas pour tes suggestions me plongeant dans le passé à la recherche d’une paire des souliers. Grâce à toi, et à mes études sur l’écriture, ma journée a bien commencé, avec de sourire sur mon visage. (Et l’eau ne coule plus, même si je ne sais pas encore d’où il était sorti.)
J’ai courage, la vie est rose ce matin.
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