14 septembre

Comme le temps passe vite ! Voilà déjà une année que j'ai commencé ce journal.

Ce n'est pas moi qui ai voulu que la soirée d'hier soit ainsi. Mais elle m'a réussi. J'ai de la compassion pour Simon, mais je ne regrette pas la façon dont je me suis comportée. Bien, comme il le fallait.

Ce soir, Sandou arrivera seulement à sept heures, je l'espérais plus tôt. Et Ilan, me téléphonera‑t‑il ? Hier je me suis comportée d'après les livres et aussi après les conseils de Vasiliu et mon inspiration. Tout a réussi comme je l'ai voulu. Je n'ai pas réussi à parler avec Simon, mais ceci n’aurait pas collé avec le reste du plan.

Lettre de ma mère à son amie de Budapest

Ma chère amie Annie, le 14 septembre 1958

Je réponds à tes questions. Nous espérons toujours pouvoir partir. Julie lit déjà aussi en anglais, presque aussi bien qu’en français. Si on ne partait pas d’ici le printemps elle se marierait avec ce garçon. Elle compense avec ceci son exclusion de ses études et son travail.

Le garçon - comme je l’ai écrit déjà - lui faisait la cour depuis longtemps déjà, il n’a pas les défauts pour lesquels j’ai tellement souffert dans ma vie.

Maman et Papa sont partis depuis le 17 en Israël et nous attendent là-bas.

Pista travail dans une coopérative chimique.

J’espère que les chaussures orthopédiques m’aideront, me permettront de marcher. Je suis mieux nerveusement, mais l’humeur est pire. Je supporte à peine cette situation,

Je t’embrasse,

Katinka

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