27 septembre 1958

Revenons aux idées notées le 19 septembre, mais pas développées.
Honte” Bien que je ne sois pas faussement prude et j’essaie de l’être très peu, en réalité je suis très pudique à l’intérieur. Souvent j’ai honte même d'une pensée et je ne la poursuis plus. Il y avait un temps où j’aimais entendre les confidences des autres, c’est fini, je ne pourrais même plus écouter des détails intimes.

Blessé, se venger” Il y en a qui ne réagissent pas quand on les heurte, même si cela les fait souffrir, ils pardonnent ou oublient. Il y en a qui n'oublient pas et se vengent, tôt ou tard, quand ils en ont l’occasion. Je souffre quand on me blesse, mais je ne suis pas rancunière et la plupart du temps je ne romps pas si par ailleurs cela m'intéresse. Sinon je l’évite. Mais même si en apparence je passe à autre chose et ne me venge pas, quand on m'a fait du mal, je ne peux jamais l’oublier au fond de mon cœur. Même si je le voulais. Et de temps en temps je me souviens : il a fait ça ou il a dit ceci . Et, quand je veux me faire une opinion sur lui, je me le rappelle. Je suis ainsi.

Pas jalouse du passé” Je ne me souviens plus de ce que je voulais dire avec ceci. J’étais jalouse du passé de Simon. Je ne suis pas du tout jalouse de Sandou. Je ne comprends pas ce que j’avais voulu dire. C'est donc mieux d’écrire ce qu'on pense et sent quand cela arrive clairement et pas seulement en style télégraphique.

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