24 juillet 2002
Au milieu de mon petit jardin, vers le début de ce mois, une plante commence à pousser. C’est mon premier été ici : la plupart des fleurs ont été plantés avant moi. Sauf les dahlias, les gueules de loup, résistants ; les marguerites et les géraniums vite fanés.
Ce plante-là poussait et poussait, tige mince, presque sans feuilles ni fleurs. Chaque jour, il s’élevait davantage.Mauvais herbe ou fleur ?
Les tiges étaient déjà près du fil suspendu pour le linge à sécher et aucune fleur n’apparaissait.
Les laisser ou les couper ?
Ne va-t-il pas faire d’ombre à mes belles gueules de loup ? Laisser ces tiges énormes au milieu de mon jardin ?
Figure 5
Une nuit, avant que la décision fût prise, un très fort vent souffla et abattu plusieurs arbustes de ma voisine, couchât des branches de lavande de l’autre, et couchât les tiges hautes près de terre. Comme ils ne sautaient plus aux yeux, je les oubliais quelque temps.
Trois jours plus tard, j’arrose les dahlias de mon jardinet et les grands feuilles de la rhubarbe.
Surprise !
Les feuilles de la plante, courbé, près de terre, sont devenues violettes, puis, des belles fleurs violettes sortent à leur bout.
La plante continue à prospérer, tout près de terre, leur tige souple apparemment résistant bien même après avoir été couché. Nous sommes presque fin juillet, chaque jour la plante devienne plus belle.
Entre temps, les bignones devant les fenêtres laissent tomber leurs pétales un après l’autre, mon dahlia couleur feu grandit, ouvre de nouveaux boutons, puis fleurit, resplendit.
Certains roses se fanent, d’autres s’ouvrent à leur place. Les toutes petites fleurs de champ jaunes sont fort belles près de cette plante violette vivant bien après le coup de vent.
Comme je ne m’y connais pas encore bien, le petit jardin paraît sauvage à première vue, j’ai peur de ne pas arracher par hasard une plante pouvant encore devenir intéressante, m’offrant de nouvelles merveilles. Tout comme ma vie.
Je croyais ne pas avoir la main verte, mais tout dépend de la fleur et sa résistance. Certains s’épanouissent sous mes doigts.
Je suis peut-être vraiment un 'kertész' (jardinier en hongrois).
J’avais acheté en mai à Amsterdam sur le marché des fleurs centre ville, lors ma visite au musée Van Gogh deux racines de dahlias. L’une d’elles est sortie, fleuri rapidement et m’offre chaque jour de nouvelles merveilles roux feu. L’autre, je la croyais perdue. Depuis une semaine, les feuilles sont sorties, j’attends les fleurs: seront-ils blanches ?
Patience…
Derrière ma chaise, le voisin, probablement heureux d’admirer de son étage mes dahlias, a mis près de son énorme buisson de lavandes lilas, des petites marguerites jaunes. Lilas et jaune, énorme et petite, s’entendent bien ensemble.
Quel plaisir d’avoir un petit jardin devant sa maison, quel plaisir ce petit pavillon retiré de la rue, cachée par la maison d’en face, les lavandes fleuries et les bignones.
De loin, mes fenêtres paraissent noires, mais le soleil pénètre partout l’après-midi, les rayons jouent sur le tapis et le secrétaire baroque.
Hier, vers sept heure, pendant que je me prélassais sur le sofa du salon, par la fenêtre ouverte, le soleil caressait mon visage.
Je me suis arrêtée de lire pour m’en réjouir.
Une petite brise souffle cette après-midi, Lemac, le chat beige de mon fils heureux des peaux du poulet se repose sur l’autre fauteuil du jardin. Le chat noir du voisin arrive, lèche les traces du poulet, puis repart. Le petit chien du voisin de l’autre côté du mur aboie un peu, puis se tait.
C’est bien ici.
Une porte de voiture claque, un portail s’ouvre. Quelqu’un rentre probablement de son travail. Je me remets à lire.
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