Okrakoke ou vire avec la nature

Okrakoke, une île isolée, ses habitants le préfèrent ainsi. (récit)

L’île se trouve au bout des “Outers Bancs” de Caroline de Nord, une longue presqu’île de 100 kilomètres souvent inondés, ravagé par tornades et ouragans. Mais quand il fait beau, quand c’est le soleil qui est au rendez-vous, ces rives au sable fin et ses maison sur pilori, vous accueillent amicalement, presque vides.

On peut accéder à Okrakoke une fois par heure, de 9h le matin à 9h de soir par un bateau qui vous transporte gratuitement, vous et votre voiture.

Pendant votre voyage qui dure quarante minutes magiques, les goélands vous accompagnent, en quémandant de pain, venant le prendre même des mains. Le bateau passe à côté de plusieurs îles, remplis seulement d’oiseau étranges.

Arrivé dans l’île d’Okrakoke, aussitôt l’atmosphère et l’eau de mer se réchauffe de dix degrés, le sable est plus fin, les vagues plus doux et il y a encore moins du monde. Vous pouvez parcourir ses plages, le plus souvent sans rencontrer personne. C’est le paradis des oiseaux sauvages et des gens aspirant à la tranquillité, des gens acceptant à vivre avec la nature.

Il a deux excellent restaurants de poisson, deux petit hôtels et autant de pensions modestes - c’est tout pour les touristes. Le reste, est le domaine des petit maisons basses, des Howards habitant là depuis des siècles et ce de leurs copains.

Ce petit patelin, autrefois vivant de contrebande, puis de pêche a été fondé par un Howard, pirate de mer. Tout y pousse à vivre selon les marrés et le temps qu’il fait, se conformer à la nature et vous y serez heureux. Économiser l’eau douce.

La mer vous attend, majestueuse, avec ses kilomètres de sable fin, le silence. On entend seulement les cris des oiseaux sauvages. Il a des plages secrets où il faut marcher à pieds pour arriver, vous pouvez vous y baigner nu, il n’y aura personne autour. Exprès, on a fait fort peu des routes pour des voitures.

Certains de ses habitants partent, le quittent pour faire une carrière, et réussissent.

Puis l’atmosphère tranquille de leur île commence à manquer, peser, et ils décident à revenir. Ainsi, le vendeur de tee-shirt qui faisait des crêpes, avait été psychologue, dans un grand boite. Il est d’ailleurs toujours bon psychologue, il m’a prédit des choses que je ne voulais pas croire, mais qui se sont avérés vraies, mais il préfère la vie de famille, la vie naturelle et tenir un cabane pour touristes dans son île natale, tranquille.


Première visite à Okrakoke

Quelle chemin j’ai parcouru à partir de la première fois quand Paulette nous fait découvrir des Outers Bank de Caroline de Nord, une longue, longue péninsule, mince et déserte. C’était déserté la première fois et chaque fois que j’y étais. Jamais rempli comme les plages roumains de la Mer Noire, la Méditerranée de Côte d’Azur ou le plage de Tel Aviv que j’avais connu auparavant.

De Washington c’est un long route, sept heures. C’est moi qui était au volant, Paulette nous guidait, Eve racontait. Nous aussi, nous nous sommes pas arrêtés à parler. Trois femmes venant d’endroits divers, trois femmes solitaires.

Paulette abandonné par son mari dirigeant d’orchestre. Elle n’arrivait pas d’admettre le divorce, l’autre femme, Paulette aimait encore ce mari qui l’avait quitté. Pourtant, elle avait essayé d’autres et elle nous les racontait aussi. L’amour en voiture. Rien réussi, rien durable. Elle voulait tant, elle exigeait tant, non seulement le sexe.

Eva vivait seule mais elle avait un amant. De temps en temps, quand celui-ci en avait envie. Un homme marié, âgé, non divorcé mais séparé de sa femme. Il lui revenait à chaque fois, puis la délaissait de nouveau. Eva nous disait qu’il était un grand poète. Plus tard, il est venu la visiter pour deux jours (ou visiter Washington ?). Il en a profité pour me courtiser, moi, la cousine d’Eve. Brrr ! Comment a-t-elle pu l’aimer tant, l’attendre, supporter tant ? Eve en valait tellement plus !

Isabelle arrivait de San Diego, l’autre côté de l’Amérique, Julie de Cluj, Roumanie, ma ville natale et moi de France, mais à l’époque je travaillais à Washington. Nous étions trois cousines, elles en fait cousines de ma mère mais nettement plus jeunes qu’elle.

Isabelle tenait à son mari volage comme maman avait tenu jusqu’à sa mort à son époux. Elle est mort jeune aussi après un tentative de suicide raté. Isabelle, deux ans après notre promenade avait réussi la sienne, hélas. Julie vit en Roumanie, toujours seule.

J’étais fraîchement divorcée. Libérée.


Je parlerai de l’immensité de la mer.

Je parlerai de chemin interminable pour y arriver.

Je parlerai de la solitude et qu’il n’y avait personne sur le plage.

Je parlerai du long chemin parcouru depuis

Je parlerai de trois femmes, chacun seule

Je parlerai de notre rencontre, nos confessions

Je parlerai de trois corps nus dansant dans les vagues

Je parlerai de sentiment de libération ressentie

Je parlerai d’oser, de l’euphorie contre l’interdit

Je parlerai des heures parcourus sur les routes déserts

Je parlerai du noir aperçue sur un divan, seule devant sa maison

Du triste femme grosse affalée devant une autre


L’étoile que j’avais écrit, avait plusieurs branches :

La 1ère était la première fois aveux et divers vies

La 2e étaient les maisons sur pilons, sable, dunes, tranquillité

La 3e c’était de ceux n’ont pas apprécié, qui m’ont déçu

La 4e, de tous qui l’ont apprécié comme moi et me l’ont fait apprécier davantage encore. Heureusement, c’était une branche riche. Mon amie Anna, l’avait vraiment apprécié, avec elle, les vacances sur l’île et ensuite, ont été merveilleuses.

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