20 juin 1980, Washington

Espérances vaines ?

Mon amie qui était avec moi l’été dernier, m’a envoyé de Budapest un poème André (par A. Déri) qu’elle a écrit :

Dommage qu’aujourd’hui je ne puisse pas te voir,

parce que les bacilles nous séparent,

Pourtant je t’ai attendue avec un tel plaisir

pour nous donner complètement au Désir.

Je suis quand même avec Toi,

et sans toi, je lis tes écrits, tes pensées,

mais ton livre, ton âme ne m’est pas assez,

il me faudrait ton corps aussi.

Ou alors, tu n’as pas eu autre chose en Toi,

qu’un désir d’un instant ?

Ceci ne peut pas être la vérité,

J’ai pourtant senti ton isolement

Peut-être, est-ce Toi le miracle,

Que j’attende depuis des années,

Qui est tendre et gentil,

Et qui s’enflamme aussi du grand désir.

Avec une imagination qui s’envole

Qui n’est pas détruite par le jour à jour

Qui est toujours prêt pour l’amour

Et dont le cœur s'enflamme encore.

Hélas, je crois que je me suis trompé sur Toi,

Que pour Toi, je n’ai été qu’une aventure d’un instant

Je garderai ton souvenir avec amour : ‘Je t’aime’

Je regrette que tu ne sois pas devenue mon gardien.

Je sens presque ainsi maintenant... mais quand arrivera-t-il le « vrai » ?

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