28 octobre, 1980

On ne pourrait pas croire qu'une chose comme celle-ci existe, on pourrait dire que je l'ai seulement imaginé. Mais je sais, je le sens, tout est vrai : Déborah (la deuxième femme de mon père) voulait se débarrasser de papa.

Peut-être pas le tuer de ses propres mains, mais… Ce qui est tout à fait sûr, c'est qu'elle voulait qu'il soit déclaré irresponsable, le faire interner dans un asile de fous. Il est possible qu'il ait fait des actions mauvaises, laides, mais quand même il n'a pas mérité ça, et il est mon père. À mon arrivée, j'ai réussi au moins à le sortir de ça et qu’on le tient enchaîné. Empêcher sa femme de le déclarer fou et le torturer avec ceci ou cela.

Déclarer fou quelqu’un parce qu’il a une volonté normale mais forte ?

Il n'est pas encore tout à fait bien, mais depuis que je suis ici, il est en meilleur état, on ne peut même pas dire à quel point. J'espère pouvoir faire quelque chose pour lui aussi en Israël où l’on veut le ramener et même pour que mon avenir soit un peu mieux assuré, au moins, avec ce qui en reste encore. D'après moi, plus de trois quarts sont disparus déjà.

Heureusement le tranquillisant que j’ai pris vient d'agir, il faut que je puisse dormir au moins cette nuit, avant notre voyage, il le faut absolument.
Je raconterai une autre fois, ce qui c'était passé autour de mon père et son agonie, suffit de dire maintenant: ce fut une cochemare!

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