À 20 h

Je suis l’élève d'Ovide. Il dit : "ce n’est pas un péché de rendre tromperie pour tromperie, mensonge pour mensonge." Dorénavant, je l'écouterai. Simon me fait téléphoner -un samedi soir à 7 h - et encore par son petit frère, qu'il se sent mal et qu’il va rendre visite à son oncle. Très bien. Moi aussi je sais mentir, s'il s'agit de cela. Je n’ai pas encore commencé, mais si je commence !

Ce n'est même pas la peine d’ailleurs, il suffit de me taire. J'ai même de la chance. Non seulement des copines passeront ce soir (déjà intéressant), mais Eugène vient m’appeler et il passera aussi. Demain, j’irai à l’anniversaire d’Alina avec Eugène, s'il le veut. Chez elle, je flirterai avec le premier qui me plaira tant soit peu. C'est bon d'avoir toujours un garçon à la portée, plusieurs autour de moi.

Il est seulement dommage d'avoir heurté Sandou (ce n’était pas exprès) il est un brave garçon sympathique. Par contre, je ne regrette pas mon comportement envers Bandi, il était franchement dégoûtant à notre dernière excursion, il avait tellement peur d'avancer, il a fallu que je le tire presque pour en sortir. Je n’avais jamais pas vu quelqu’un se décomposer ainsi !
Il faudra que je me cherche quelqu’un de nouveau, il le faut.

J'irai voir l'ami de ma tante dont elle m'a tant parlé, mais d’abord, je dois terminer mes examens : je m’y mets. Et je ne romprai pas avec Simon, pourquoi le ferais-je ? Quand il sera en deuxième position, je le lui dirai – à ce moment-là. Mais jusqu'alors, pas question ! Même alors, seulement parce que je ne me laisse pas embrasser par deux garçons à la fois. Ou l’un - ou l’autre !? (Au moins pour le moment).

Maman se sent mal, ses nerfs lâchent. Je devrais aller parler avec le docteur. Aussitôt après mon examen, j’y vais.

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