En quelques jours

2008 décembre,

je n'ai pas encore retrouvé les notes, que j'ai écrit pendant mon séjour à Bucarest, Predeal et ensuite Cluj et Kommando, je suis revenue troublée. Heureuse d'avoir retrouvée mon amie fidèle, heureuse que ma ville natale n'a pas changé trop et qu'elle refleurissait, très secouée aussi par notre voyage de deux jours dans le Carpathes.

Je ne suis pas retourné dans ce village, tout en haut de la montagne, entre l'ancienne Autro Hongrie et la Roumanie à l'époque, depuis que j'avais eu cinq ans. Mais c'est là que j'avais passé des semaines d'été année par année dans mon enfance, c'est là que mes grand-parents travaillaient et vivaient, c'est de là que mon père était partie.

Sans retrouver les lieux dont je me souvenais, j'ai trouvé des gens qui m'ont bien accueillis et raconté des horreurs sur ce qui s'y était passé pendant la guerre, modifiant tout qui était dans ma tête depuis mes onze ans.

Je me disais depuis que j'avais compris ce qui c'était passé avec mes grand-parents et ma cousine après que nous étions partis, que si mon père ne les auraient pas déplacé du village à la ville, ils auraient survécu, on les auraient oublié ou caché.

En fait, comme tous les hommes juifs étaient déjà emportés au travail obligatoire dans l'armée, au moins tous qui n'étaient pas très vieux, la déportation soudain, dans un seule jour, a pris toutes les femmes, vieux, enfants juifs d'origine, convertis ou non, du village, à pieds. Dans le neige pas encore fondu des montagnes sur les routes des forêts, à pieds.

Pas un seul n'est resté entre eux, pas un seul n'est revenu.

Pas beaucoup des gens vivant là croyaient que c'était mal fait. Certains ont regretté ne les avoir averti "la frontière était à peine à deux kilomètre" mais "ils étaient menacé s'ils ouvrent leurs bouches", d'autres ont considéré qu'ils n'ont eu que ce qu'ils méritaient, le patron juif converti au christianisme de la scierie, seul usine là bas, avait demandé aux gendarmes l'aider pour arrêter la grève, quelques années avant. "Ils ont même allé sortir leurs enfants des internats!" me dit une femme heureuse que personne n'était épargné.

Je suis revenue en France très secouée et avec pleine des nouvelles souvenirs.

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