8 juin 2004: fin d'un cahier

Quelle horrible rêve!

Tout de quoi je me réjouissais, dans ce rêve, bien que m'arriva, mais ensuite tourna en cauchemar. Etait-ce ainsi dans ma vie?

Oui, il ne faut pas se réjouir trop et ce croire en nuage, m'avait dit Stéphanie une fois. Tôt ou tard, cela finit, ne dure pas.

Dans mon rêve, la merveilleuse maison partagée avec une amie actrice était envahie par des copains reporters et de film. Mes enfants, petits encore dans la rêve, laissés seuls dans la maison voisine et l'eau envahissant la pièce où mon ordinateur été mais aussi tous mes cd et zips, tous mes écrits et images. Les marchent se dérobaient sous mes pieds quand j'y allait pour tâcher à fermer le robinet, sauver mes textes (une fois que je me suis enfin rassuré que mes enfants sont en bons mains.)

Le futur se dérobe souvent, devient différent de ce qu'on le croyait. Mais les plaisirs vécus, les voyages faits, les gens aimés, ce qu'on avait ressentie au moins envers eux, reste. Personne et rien ne peut nous enlever, tant qu'on est en vie et sain d'esprit.

Peut-être la famille de mon fils n'ira pas à New York et moi n'habiterai jamais encore une fois au Etats Unis, ne publierai jamais un livre autobiographique ou un avec mes photographies, ne trouverai pas des nouveaux amis, mais mon voyage, mes voyages ces derniers semaines et même le retour, ont été gagnés.

A Commando, j'ai appris des choses que je dois encore cogiter, renversant certains idées reçus, idées qui étaient jusque maintenant dans ma tête depuis mon enfance, puisque je n'y était pas retournée depuis mes 5 ans. Aussi beaux que le paysage est là, avec les magnifiques sapins et le montagne, la vie est dur. Par contre, Kolozsvàr, 'Cluj) ma ville d'enfance et adolescence est ressortie dépoussiérée. La qualité de vie est toujours aussi bonne, les distances relativement petits. Les gens très divers en général bien. Le centre plus beau que jamais malgré les fils électriques et téléphone trop apparents dans le ciel. En revenant ici et ne les voyant pas partout, je me suis rendu compte encore plus de la différence.

Le petit Szamos coule doucement devant la maison où nous habitions jadis traversant une partie de la ville, Les marronniers du parc offrent l'ombre: un autre père apprend à son enfant à se promener en bicyclette, tout comme mon père jadis. L'appartement de jadis transformé en bureau, mais autrement inchangé. Surtout, l'atmosphère générale agréable, avec les étudiants, les paysans venus vendre et acheter et les habitants de la ville (400 000 dorénavant) vivant une vie me rappelant pourquoi j'y avait mis tellement de temps à le regretter. Pourquoi je cherchait la même atmosphère autour de moi plus tard.

Mon cousin (3e degré) Gabor, a grandi lui aussi avec les récits de Lamb sur les pièces de Shakespear, tout comme moi, et probablement, même ses fils. Et qui sait, plus tard leurs enfants encore. On y parle hongrois et on y parle roumain, et même si les bancs publiques sont tricolores et on a construit deux ou trois nouveaux immeubles au centre, les autres maisons nouvelles sont tous là où ils n'y avait avant que des champs et les collines.

D'ici, Kolozsvàr paraissait si loin, mais c'est une centre, vécu de là bas. Je n'aime pas toujours Bucarest, ne pourrais pas vivre à Predeal, ni passer plus de quelques semaines à Comandau, mais je pourrais vivre à Kolozsvàr de nouveau. Elle a conservé, malgré les voitures garant n'importe où, un air de tranquillité et de mouvement: dynamisme tranquille. Mélange agréable et naturelle. Nouveau et ancien. Nostalgie et initiative. (Enfin, en jugeant sur les premiers impressions.)

Les pauvres y paraissent moins pauvres, les ivorgnes plus raisonnables et sympathiques, les renforngés étaient compensés par les survivants, et les restaurants, même au centre à tout prix.

La jeunesse et les étudiants comme s'ils étaient à Paris. Les vieux et les adultes profitant de la nouvelle vie: plein des petits boutiques ouverts, de vieux chapeautier (faisant ou vendant des chapeaux) aux cybercafé des jeunes dans le vent, le grand surface même bien épousant l'ancienne marché sans rompre son harmonie.

En revenant, c'était formidable voir les caractères très différentes mais très attachants l'un et l'autre de mes petits enfants. Elle avec ses airs tranquilles et très gracieuse, pose en demoiselle déjà, lui avec ses élans et initiatives, sans cesse en mouvement. Hier, elle a joué 'la maman' et lui 'mon chéri'. A croquer.

Depuis trois jours, canicule. A huit le soir c'était encore trente degrés en ombre. Je bois et bous encore.

Au revoir, plutôt Adieu, mon cher journal. Je pourrais te relire un jour, mais il n'y a plus de place pour écrire. Je te quitte avec regrets. Mais tout bon finit un jour ou l'autre, hélas. Toi, 8 mois, ça va.

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