5 juin 2004

Dans l'expo photo, les deux photos choisies par Terry ont été mises au meilleures places, et elles ont été les seules avec un récit dessous.

Au début de la descente des marches, tout en haut, le Petit déjeuner. Depuis que Terry l'a choisi pour l'expo, de plus en plus de souvenirs ont arrivé sur sa signification chargé des beaucoup de sens divers pour moi.

Oui, "je me gâte" comme c'était le titre, pas mise, mais en plus de l'histoire des grand parents, affichée, il y a dedans d'autre mémoires qui resurgissent.

Maman m'apportant chaque 12 juillet le petit dejeuner spécial sur plateau près du lit, une fois par an. En fait, je la trouvais déjà à mon réveil près de moi. Aussi, la tasse que ma fille hésitait me l'offrir "c'est un cadeau reçu" m'avait-elle dit. "Mais tu ne l'utilises pas". Finalement, elle me l'a offerte - et à travers cette photo je voulais lui signaler combien j'apprécie sa geste et aussi la tasse.

Quand je lui ai montré la photo, elle ne se souvenait même plus de cette tasse dont j'ai tiré tous les matins tellement de plaisir. Depuis, elle m'a offert deux autres tasses, et maintenant, j'utilise un des trois en alternance, mais celle-là reste ma préférée.

Une autre signification était le tranche de pain grillé et le fromage de chèvre, le petit déjeuner de quelqu'un ayant décidé à maigrir: c'étaient mes premiers pas dans cette direction. Aujourd'hui je dis fièvrement "moins 12 kilos", mais "peut mieux faire". Il en faudra autant encore même si je marche nettement mieux. Aussi pour plus longtemps.

Et n'en déplaise pas à la cousine de maman de Bucarest, je continuerai avec mes chaussures noirs, en fait basquets déguisés, et des chaussettes noirs épais me tenant bien les chevilles, me permettant d'oublier les pieds. Comme je disais hier, à une dame m'enviant: "J'ai mal dans mes belles chaussures, moi". J'ai aussi teint mes cheveux, me disant qu'on regard davantage en haut...

J'espère que l'horrible fatigue ressentie avant hier et même hier encore partira vite et je serai de nouveau prête à des nouvelles aventures, travail et découvertes.

L'expo des autoportraits au Senat, le tirage et étude des dernières photos, l'écriture.

En fait, malgré que mon épaule sent encore un peu le sac au dos porté à AIX, ce n'est pas mon corps qui est fatigué, c'est la multitude des émotions profondes ressenties depuis dix mai qui ne sont pas encore "travaillées" dont les échos se percutent et travaillent probablement en profondeur.

Un peu aussi les soucis de demain.

Ma fille et sa famille ne se décident pas à venir ici pour mon 70e anniversaire et restent un peu vagues même sur ma visite chez eux. En plus, ici tout n'est pas décidé encore dans la famille de mon fils non plus, va-t-il ou non aller travailler à l'étranger?

Comment vais-je fêter mon 70e anniversaire s'approchant de plus en plus vite?

Je ne veux pas le passer au lit ou seule entre quatre murs. Je voudrais aller quelque part, faire quelque chose dont je me souviendrais fortement: quelque chose de spéciale... comme le petit-déjeuner que je m'offre chaque matin au lit.

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