2 juillet 1984, Strasbourg

Cher Stéphanie, (copie du lettre: pas expédié finalement?)

Je suis heureuse que le concert a si bien réussi et j’espère que tes deux expos suivants aussi. Hélas, je ne sais pas si ce n’était pas trop précipité d’avoir confié l’écriture de l’article à Paul, parce que beaucoup de choses qu’on lui confie est mis à plus tard et je ne vois pas ce qu’en sort.
J’ai écrit hier quelques lignes avec les idées, de ce qu’on pourrait faire là-bas, je l’ai ‘oublié’ à l’hôtel, mais il ne l’a même pas regardé. Il faut lui laisser de temps, ce que je fais maintenant aussi mais d’après moi il faudrait que je le prépare en secret, ainsi s’il ne sera pas prêt à temps, qu’il y a quelque chose - sûrement il le fera mieux s’il si met.

Hier au téléphone n’est pas arrivé au meilleur moment, mais la vie est la vie, et bien sûre, à côté des études universitaires de Agnès et Ionel, il faut supporter d’un façon aussi les études dans un école privé de ses fils et peut-être bientôt il aidera aussi sérieusement et il gagnera aussi pour tout ça. Pendant les voyage il est fantastique, malgré que deux jours ont été nécessaires pour qu’il se déride, mais pas autant que chez vous. Demain c’est son anniversaire. Un énorme quantité de travail nous attend parce que le printemps a démarré lentement est j’ai trop de stock.

Je pensais qu’on pourrait faire des portraits ou tee-shirt, on peut passer de papier avec machine à repasser, qu’en pense-tu ?

Quand serait de nouveau vide la chambre de « Mamouchka » et pourrons y aller. Mes enfants m’ont reproché - et peut-être ont-ils un quelconque raison - que je ne m’occupe pas assez d’eux. De nouveau, Pierre est parti « y a quelque chose urgent à discuter » voir sa ex femme et avant cela il m’a dit que « nos deux anciens compagnons étaient des primaires et ne peuvent pas supporter de ne pas tout savoir, de ne pas avoir toujours raison et ne peuvent apprendre ou écouter l’autre parce qu’ils savent mieux que tous, de tout façon. »

Il m’a fait écouter une fois quand il parlait avec elle, et il a insisté qu’elle lui rapporte la table portugaise, il voudrait recréer la chambre qu’ils ont eu en Portugal, un bon souvenir pour lui. Et dit : tu veux vraiment prendre son fils Nicolas vendredi ? puis des contradictions nouvelles et nouvelles ; puis « comme tu le veux » et de nouveaux des raisons contre. Lui aussi, Nicolas aussi, ont cédé, sans lutte. J’ai discuté avec Nicolas avant qu’il part pour une mois à Munich (dimanche et pas vendredi), entre quatre yeux, et il m’a dit : « ma famille ne compte pas pour moi, ils crient et se querellent tout le temps, son frère fait des crises de nerfs et on ne peut parler avec lui, les filles se querelles aussi, et ma mère ne me donne pas d’argent pour l’école que si je lui obéis. L’école est ma vrai famille, là j’ai des amis. Si je fais comme elle le veut, comme ils le veulent, et je cries contre mon père tout le temps, alors ils continuent me donner d’argent pour l’école pour que je puisse être avec mes amis. Et il m’a aussi raconté que les vieux (ses grands-parents), sa mère l’a déjà « presque » mis en tombe, il n’y a plus beaucoup pour eux, les enfants partiront et il ne veut pas rester seul.

Il ne veut pas de changer de nouveau sa vie.

Elle se souvient maintenant comme si c’était Paul qui les est quitté et elle met la plus d’énergie possible pour le récupérer. Elle ne travaille plus dans le bureau de son père et demande Paul maintenant de l’aider avec des formalités, demande qu’il l’aide à choisir un ordinateur, etc. etc. Elle l’a aussi invité pour les vacances - à condition qu’il vient seul, mais autrement elle ne veux pas qu’on y va puisqu’elle le lue. C’est elle qui dira quand on pourrait y aller.

Cette fois, pourtant fort fatiguée et sombre, mais il est revenu à la maison sobre.

Tu me l’avais annoncé dès le début, tout ceci. Puis tu as ajouté « ce n’est pas celui-là ! » Maintenant que tu le connais, que tu nous a vu, tu peux mieux donner ton opinion. Comment il s’est comporté d’après toi.

De tout façon, j’ai dit au sujet de ordinateur que je ne suis pas d’accord de l’aider, je ne veux pas qu’on vient tout le temps chez Bip. Comment peut-on, si jamais c’est possible, de lutter avec une femme comme ça ? Dois-je laisser le tout à Pierre qu’il se débrouille comme il veut, peut ? Nous allons en parler encore ou écris moi, de tout façon il me fait bien de l’écrire, le raconter à quelqu’un.

Bien sûr, après qu’il est couru pendant des années, lui après elle, maintenant, il est contant que c’est elle qui courre après lui. Mais…

Moi, je suis bon pour lui de mille point de vues mais m’aime-t-il vraiment, en soi ? Il sait qu’avec moi il est bien, mieux, mais est-ce assez ? Peut-être, plus, mais de temps en temps quelque chose manque.

Je m’en suis habitué tellement déjà, il m’a habitué, que même quand il dort un peu plus loin il me manque déjà. Nous sommes tellement faibles et un peu de chaleur est tellement bon, ce que je devrais regarder et pas penser à autre chose.

Peut-être, il devrait avoir peur qu’il me perd, à place qu’il se fait désirer et qu’il soit occupé de ceci au lieu des vieux choses pour qu’au moins il n’y pense plus. A peine nous sommes retournés à la maison, il y avait un message au répondeur : qu’il la rappelle. Bien sûr.

« Il y a pire que n’avoir pas réussi, c’est de n’avoir pas essayé. »

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je vais avoir quarante neuf ans dans quelques mois. Suis doublement interpelé par votre texte et heureux d'avoir fait votre connaissance samedi à La Gradiva.

Julie Kertesz - me - moi - jk a dit…

Merci, Pierre pour ton commentaire et d'être arrivé jusqu'ici.