22 février 2000
Gabrielle se frotte les yeux et de temps en temps crie, mécontente.
Je lui donne un biberon avec 100 ml de lait, elle le boit goulûment jusqu’à dernière goûte. Et sa mère me disait de ne pas lui donner du lait jusqu’à ce soir. Mais aussitôt après, elle se frotte des yeux encore. Je lui tapote le dos, elle met son visage sur mon épaule. Je la serre davantage contre moi et je la berce deux minutes. Elle ferme les yeux. Je la berce encore un instant, puis je me lève doucement, tout en la serrant contre moi.
Je la dépose dans son lit, met la sucette dans sa bouche. Elle bouge à peine. Je la couvre et sors au point de pieds. J’entends sucer encore deux trois fois. Je retiens ma respiration. Va-t-elle s’endormir ?
Oui, elle respire paisiblement. Elle dort.
Vite ! Déjeuner : j’ai trente minutes jusqu’à ce qu’elle se réveille.
Elle vient d’avoir neuf mois, elle commence à se déplacer avec une rapidité surprenante. Il y a deux semaines encore, elle se hissait les mains sur terre, au point de pieds, se balançait, se projetait en avant et se déplaçait ainsi, difficilement. Maintenant, elle coure à quatre pattes, elle grimpe partout, elle touche à tout. Surtout, pas à ses propres jouets, qu’elle délaisse, dégoûtée. Le journal de papa, le livre de maman, les chaussures de mamie sont beaucoup plus intéressants. Les fils, les prises, les ampoules. (Oh, vite, les retirer, les cacher).
Tout qu’on lui interdit, l’intéresse. Les lacets de mes chaussures ont un meilleur goût que le cercle dentier acheté spécialement? Le carton de son livre, mieux que la sucette? Ce que je mange paraît l’attirer davantage que le purée d’épinards pour bébé. Elle n’a encore que quatre dents, mais déchire avec eux tout qu’elle peut, ne se contentant plus de sucer comme auparavant le pain. Puis s’étrangle, attention!
Elle tient le mur et se hisse à deux pieds, relâche une main pour attraper un objet intéressant. Une seule main n’est pas encore suffisante, elle se balance, menace de s’effondrer. Ouf, elle s’assoie et heureuse enfin, joue avec ce qu’elle réussi à attraper. D’abord, elle le goûte, puis le secoue, le regarde de chaque côté. La découvre, tout à fait concentrée dans ce qu’elle fait.
1 commentaire:
étonnant de ne pas donner de lait a une enfant de cet âge !
y aurait-il pu avoir des interférences dans la communication ?
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