23 septembre 99
Hier, j’ai eu une merveilleuse journée.
François n’était pas là.
Il est parti à 8 heures de matin et revenu à minuit. Je me suis levée malade, mal à l’aise. Je me suis habillée et je me suis plu dans le miroir tel quel et d’un coup, je me suis mise à travailler. À midi, j’ai mangé et regardé les nouvelles, puis rebelote. Travail. Enfin, j’ai énormément progressé, cela allait fort bien.
À minuit, à peine revenu, il a commencé à rouspéter :
— Tu as déplacé, je ne vais pas trouver ! »
— On ne peut plus bouger ici.
Après, il s’est étonné que je n’avais pas envie qu’il met la main sur moi, sur mon épaule.
Ce matin, des gémissements, il a mal. Nerf, os ? Un analgésique lui fait passer, mais il parlait « On se suicide pour ça, on peut l’opérer mais… »
Puis de nouveau éclat :
— Pourquoi tu as déplacé tout !
— Pour m’assoir sur la chaise devant l’ordinateur, je lui ai répondu.
Il n’épargne plus rien.
Enfin, il est reparti.
Je me sens encore perturbée, bouleversée de sa façon d’éclater. Il faut que l’air se purifie, le souvenir oppressant s’éloigne, pour me retrouver l’élan de hier.
Il reviendra cette après-midi, mais demain il sera parti encore pour la journée. Des concerts et des conférences sur l’orgue auxquels il s’était inscrit.
Je ne pensais pas que je puisse me sentir si différent en sa présence ou son absence. Je ne devrais pas prendre si mal ses éclats, ses observations. Trouver en toutes les conditions un moyen de travailler. La tranquillité, la quiétude d’esprit nécessaire à créer. Créer !
Oui, hier j’étais heureuse aussi puisque je me suis rendu compte que je suis entre ceux qui se concentrent facilement, s’y plongent, s’oublient. Au moins, quand autour de moi c’est calme, quand j’arrive à la sérénité, quiétude nécessaire.
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