6 décembre 2004

Mikulàs! Saint Nicolas. Je ne reçois plus des bonbons entre les deux fenêtres comme dans mon enfance, mais je vais envoyer aujourd'hui le paquet destiné au deux femmes de Comando, j'espère que cela leur fera plaisir. Rideau et nappe identiques, achetés il y a trois jours.

Mes amis ont été fidèles toute leur vie, comme les roses de décembre de mon jardin. Trois: deux jaunes et une des couleurs rose changeant, celle-ci ouverte déjà davantage que les autres. En nombre peu, tout comme mes vraies amies, mais présentes, persistantes. Fidèles.

Ne me trahissant pas comme mes maris. La vraie trahison n'étant pas leur infidélité, mais qu'ils ont raconté mes secrets, ma vie, à leurs maîtresse. Chacun, autre chose. C'était ça "l'ultime trahison" que je ne pourrais jamais leur pardonner, ni l'oublier. Mais ils m'ont joué aussi d'autres méchants tours.

Par contre, mes amies, tout en ne vivant pas, hélas, longtemps près de moi (ou moi près d'elles), n'ont jamais trahie. Ni paroles, ni gestes. En plus, à chaque appel elles ont fait tout pour soulager mon âme. Même osé à me donner des conseils qu'à l'instant je n'était pas prête encore à suivre. Me comprenant et m'admettant tel que.

Hier, j'ai accompagné ma famille au cirque, spectacle organisé par le comité d'entreprise. Il portait un beau pull blanc, elle une longue manteau festive noir, et ma petite fille en costume chinoise. J'ai mise ma blouse arc en ciel. () J'ai pensé "combien j'ai eu raison de lui conseiller à reprendre son travail, elle se sent entre tous ces gens comme un poisson dans l'eau, c'est tellement bien pour elle." Le spectacle se reposait surtout sur quatre artistes, dont un paire chinois, jeunes et très doués. Les enfants se sont rejouis surtout de leurs bonbons et des bâtons illuminés à agiter, mais aussi de quelques unes des numéros: pas les mêmes que moi.

Les claquettes m'ont rappelé papa, qui sur le sol de pierre de notre entré me montrait comment il dansait dans sa jeunesse et m'apprenait à moi aussi à faire des claquettes "à la Fred Astaire". J'avais 8 ans ou 12 ans? Je m'y sens comme si j'étais là.

Et je ne m'en veux plus, comme pendant dizaines d'années d'avoir été furieuse contre ma tante et oncle nous ayant joué un mauvais tour "blague" le matin de Saint Nicolas, ne m'ayant donné qu'une partie de mon kilo des bonbons que maman avait acheté en ma présence avant son départ. Les bonbons, l'attente de quelque chose qu'on sait à nous, tellement important pour un gosse. Je ne m'en veux plus non plus de m'avoir rejouis à l'époque quand maman m'a dit au téléphone "nous sommes plus riches qu'eux": j'ai partagé ensuite les bonbons de bon coeur avec ma cousine, elle je l'aimais vraiment. Elle n'était pas seulement ma cousine, ma camarade d'école et du banc pour presque quatre ans, elle était l'amie toujours là de 6 à presque 10 ans. Nous allions à l'école ensemble, passions les récrés près l'un de l'autre, et après, le plus souvent allions jouer, se battre, se quereller, le regretter, puis recommencer. Je ne me souviens pas d'avoir fait des leçons côte à côte à la maison, ni chez moi, ni chez elle, ni chez nos grand parents, où nous allions aussi des fois après l'école. Manger de pain avec saindoux.

Je ne me rappelle pas asez de ma cousine, ni de nous. Très peu des souvenirs de ces temps-là en général, juste quelques moments forts.

Une bataille sur le lit: elle était plus forte et moi, plus déterminée.

Des fleurs obtenues le jour de mères des propriétaires de jardin voisine.

D'avoir tenu sa main, au début, quand arrivé de son village elle avait peur d'aller seule à l'école.

Pourqoui cette période de ma vie est glissée tellement dans l'oublie? J'ai juste quelques éclaires ici ou là de tout cette époque de ma vie.

Je devrais visiter mon oncle, tant qu'il n'est pas trop tard. Pour ma tante et mon amie Stéphanie je n'y puis plus rien, par contre je suis allée visiter mon amie Agi Deri un mois avant qu'elle ne meurt pas subitement, trop jeune, hélas.

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