Lettre à Larry

12 août 1979 Washington


Á Larry (lettre non envoyée)


Je suis maître de moi et de mes sentiments, je peux être forte ou faible, amoureuse ou pas, comme il le faut. Je ne veux heurter personne, ni causer de problèmes, provoquer des craintes, gâcher le bonheur de quelqu'un. Quand j’aime, je veux ce que l'autre croit être le meilleur pour lui - et je peux même me persuader que c’est ce qui est le mieux pour moi aussi. Ne t’inquiète pas pour moi. Je pourrais être très heureuse avec toi - si tu le veux, si tu as besoin de moi, sinon, si tu crois ou penses autrement, je peux te comprendre et m’en éloigner.


Je voudrais seulement savoir. Si tu le sais, toi-même.


Avec les autres, ça n'a pas d'importance, mais avec toi mes sentiments sont tellement forts ! Je peux les enfouir, pas les jeter ni les oublier, “penser positivement” et... continuer mon chemin. S’il le faut, quand il le faut.


L’incertitude est plus dure à maîtriser. Je ne m'y refuse pas, mais c’est moins positif. Mais ainsi va la vie, d'accord. Peut-être, je ne t’es pas bien compris, peut-être, si. Il vaudrait mieux de devenir amis, s’ouvrir, plutôt que penser que ceci ou cela me ferait souffrir. Le doute heurte encore plus fort.

Je suis heureuse de t’avoir rencontré. De toute façon. Comme je te l’ai déjà dit, comme tu le sais. Tel que tu es. Ne te tourmente pas tant. Je sais, c’est plus facile à dire qu’à faire. Nous avons toutes nos périodes des doutes, d’incertitudes, nos joies et tristesses. Hélas, il est difficile d'aider quelqu’un dans ces moments-là, participer à ses tourments. Á cause d'eux, tu me plais probablement encore plus, pas moins, même si ces sentiments ne sont pas pour moi, hélas. Curieux. Mais ça colle mieux à mes anciens rêves de “prince”. Et nous sommes tous habités, plus ou moins, par des rêves.


Ma tête me dit de rester loin de toi, mes sentiments et sensations me disent... autre chose. Malgré tout, même aujourd’hui, seulement en pensant à toi, le soleil brille davantage. N’est-ce pas beau ? ! Je suis une romantique sans espoir. OK ?

Au revoir Larry !


Je me demande, pourquoi on tient tellement à certains et moins aux autres (autre que parce qu'il font bien... et ils sont tendres) C'était la période où j'étais la plus entourée et apparaiment j'avais la "choix" mais... Sam qui me prenait aux musées était égoiste et en deux minutes pour lui c'était assez, Nicolas était marié avec plein d'enfants mais bon ami et copain jusqu'à la fin de mon séjour en Amérique, John était alcoolique même si très intéressant et Larry, Larry était amoureux de sa femme dont il était divorcé et avait l'impression de la tromper et se sentait coupable. Et non, il ne tenait pas à moi comme moi à lui.


Aprés être regardé longtemps comme la vieille, pas intéressante, c'était merveilleux d'être entourée, désirée, mais j'ai surtout appris, outre que je peux encore plaire, ce qu'il ne me va pas. Et, c'est aussi important.

1 commentaire:

Michael Park a dit…

J'ai tout fini mon recital et maintenant reviens te lire.
C'est interresant que je lire, en meme temps, de la tomber amoureuse avec Larry.. l'attend, puis le fin. C'apparait comme 10 minutes pour lire maintenant... mais ca prennait quelques semains en '70, juste comme les semaines qui viennent de passer.... it ils sentaient comme une tres longs temps!
C'est aussi interesant les different manieres de vivre apres une divorce; qqns se sents libre, les autres se sents coupable....