8 décembre 1979

Avant-hier pourquoi le « Merci ! » de Gabriel m'a-t-il tant blessée ?

Parce qu’il reflétait la vérité : il avait un motif pour me remercier, il ne m'avait donné autant qu'il avait reçu. Ma conception, mon désir et espérance est de donner et recevoir les mêmes choses. Pas de remerciements, ni de la reconnaissance ou de cadeaux. Mais de la chaleur, de l’amour, de l’attention, du sexe agréable, de la confiance en moi - ce que je donne, ou quelque chose d'approchant. Pas moins - comme j'ai reçu nettement cette fois-ci - c'est pour cela qu’il a dû remercier. Quand il y a de la politesse à la place de l'amour, cela ne vaut plus la peine. Un baiser ou “c'était si bien avec toi” en guise d'au revoir, aurait corrigé un peu son comportement égoïste.

De toute façon, je voulais rompre avec lui, cela ne vaut rien de continuer juste pour… J'avais peur de rester seule, mais étant seule je trouverai plus vite quelqu'un de mieux, quelqu’un comme il me faudrait. Et si tout casse, il y a Bruce. Non, lui non plus, je n'en veux plus. Un jour, quelqu’un viendra qui sera “mon kilo du sucre”.

Je commence enfin à savoir ce dont j'ai besoin, mais surtout ce que je ne veux pas !

Il vaudrait mieux n’avoir personne pendant un certain temps, que sortir avec n'importe qui juste pour avoir quelqu’un, s’il n'est pas bien pour moi et s’il ne peut pas me rendre heureuse.

[Larry n'est pas venu au rendez-vous fixé pourtant par lui.]

Comme c'est vrai : « l'attente agréable, personne ne peut plus te la prendre, elle te reste ! » Á cause de cela déjà, ça mérite de rester optimiste.

Bien Julie, relativement à toi-même, tu es adroite et tu te débrouilles bien. La situation est comme elle est, toi aussi - se battre contre des moulins à vents n'en vaut pas la chandelle.

Je viens de découvrir le "Discours de la méthode" de Descartes :

“La première, était de ne recevoir jamais aucune chose pour vrai, que je ne la connus évidemment être telle. La seconde, de diviser chacune des difficultés que j'examinerais en autant de parcelles qu'il se pourrait et qu'il serait requis pour mieux les résoudre. ( ! ! !) La troisième, de conduire par ordre mes pensées, en commençant par les objets les plus simples et les plus aisés à connaître, pour monter peu à peu, comme par degrés, jusqu'à la connaissance des plus compliqués.”

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