Il faut frapper (journal)

15 août 1978

L’Amérique m'a beaucoup aidée pour retrouver la confiance et il y a vraiment toutes les opportunités ici. Il faut apprendre à les utiliser, et surtout, me rendre compte de ce que je veux, vraiment. J’y réfléchirai plus tard, ce n’est pas aujourd'hui que je trouverai la réponse. Pour le moment, je vis mieux que jamais et les perspectives sont bonnes. Julie, savoure !

20 août 1978

Ce que je veux, ce qui me plaît ici, c’est le défi : saurai-je m'affirmer en Amérique aussi, prouver que je suis capable ? Je sens, j'espère que oui.

Déjà en tant que femme... ce qui avait été mon premier but, je l'ai atteint, je plais à beaucoup - mais celui dont j’aurais besoin, n'est pas encore apparu. Dorénavant, je dois réussir aussi du point de vue matériel. Comment ? Je devrais avoir également du succès sur le plan professionnel ! ! ! Et améliorer mon anglais. Au moins, trouver un travail intéressant avec un salaire correct, dans un endroit agréable.

Advient que pourra. Pour que la porte s’ouvre, il faut frapper ! mais bien réfléchir où et comment !

25 septembre 1978

C'est presque incroyable, mais vrai ! J'ai “frappé" à la bonne porte ! et elle s'est ouverte ! J’ai commencé depuis un mois seulement à enseigner et déjà on voudrait me garder comme professeur à temps complet.

Julika : Professeur à l'Université Américaine de Washington !

« Toi, tu saurais bien enseigner, tout ce que tu voudras ! » vient me dire Mary Aldritz, la directrice de la chaire de Chimie, après les deux premiers mois que j’ai enseigné le soir la Chimie Analytique aux étudiants de deuxième année !

C'est un petit département, mais il peut encore se développer. Les relations, les possibilités sont meilleures que dans un grand et c’est un excellent début ! Et Mary, la directrice a été si contente quand je l’ai remerciée pour la possibilité qu’elle m’ait offerte. J'ai me suis rendue compte que les gens aiment jouer les bons samaritains, si tu leur dis combien ils ont été bons avec toi, ils essayeront de t’aider encore plus. C’est extraordinaire : on me trouve sympathique !

J'espère que ça marchera ! Mais déjà, y penser, me tourne la tête ! Il y aurait un travail énorme, d’accord, mais tellement intéressant, ça vaux vraiment la peine !

Je vais régulièrement au club “Toast Masters” où, en parlant à tour de rôle, nous apprenons à nous exprimer en public, ce club m’a beaucoup assistée, préparé pour enseigner. Et aujourd’hui, j'ai commencé à utiliser l'ORDINATEUR. La semaine dernière je m’y suis attaqué à l’appareil de Résonance Magnétique Nucléaire !

Tout est si fantastique, j’arrive à peine à y croire !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

cette nuit, julie, juste parce que je m'appelle agnès. je reviendrai.

Anonyme a dit…

une nouvelle vie s'ouvrait à toi !
sophos ;-)