Comprendre le passé

Ce n'était que 30 ans plus tard que j'ai retrouvé cette lettre, qui m'a fait voir le passé autrement. M'a fait comprendre pourquoi mon mari, Sandou, ne pouvait pratiquement pas ne pas aller en Roumanie en 1975. Mais, je crois toujours, qu'il aurait pu m'avertir qu'il ira et me laisser arranger mes vacances selon mes désirs.

Je suis aussi convaincue qu'il pensais bien faire à nous emmener près d'une lac de Garde en sachant que j'aime beaucoup nager et dire à son frère de venir là après son départ pour "prendre soin" de sa famille. Néamoins, tout cela ne change pas les faits qu'il a abandoné son épouse pour courir près d'une jeune qui aurait pu être sa fille en âge et qui était fiancée à Don, fils d'une cousine à lui en plus.

Mon coeur est lourd pour cette jeune femme aujourd'hui, après avoir lu ce qui suit. Elle était faible et paniquée et sans assez des forces de caractère pour résister aux difficultés. La vie n'a pas était douce avec elle ensuite, non plus, hélas, pour elle. Moi, j'ai été liberé et je n'ai appris que plus tard quelle chance cela va réprésenter dans ma vie. Mais en plus, mes parents m'ont donné une force de caractère, une force à surmonter les difficultés et pas crouler dessous.

Suit la lettre de Daniella, la dernière que j'ai retrouvée.




24 juillet 1975

Cher Sandou,

D’abord, je ne sais pas quelle est la formule pour que tu me pardonnes que je trouverais plus de soutien en toi. Mais, pratiquement ce n’est pas ma faute, que je n’ai pas pu t’écrire jusqu’à maintenant, je n’utiliserai aucune. Je dois t’avertir dès le début que tu apprendras des choses horribles, mais vraies! Il se peut, que cette lettre soit plus difficile à comprendre, mais j’essayerai d’expliquer le tout aussi claire que possible.

La raison que je ne t’ai pas écrit jusqu’à maintenant est parce qu’on a appris tout ce qui s’était passé entre nous (sauf les secrets les plus intimes) et après le scandale, j’ai essayé me suicider, mais la tentative n’a pas réussi. Mais, je me mets à te l’expliquer en détail.

Environ à 5 juin, j’ai eu une discussion plus enflammée avec Dan, après laquelle je suis venue à la conclusion que je devrais rompre nos fiançailles. Je lui ai rendu la bague, j’ai pris le bus et je suis partie à la maison. Le 9 juin (tu seras étonné que je me rappelle si bien les jours, mais quelques jours on peut pas les oublier), je me réveille avec Don chez moi. C’était le matin. Il a entré dans la maison pour me dire qu’il est venu prendre des photos, ceux faites par son frère, et pour que je lui rends d’argent qu’il m’avait prêté il y longtemps.

Et de là commence toute la tragédie.

La plus grande partie, à cause de moi, puisque je tenais tes lettres et les photos faites ensemble au cimetière militaire avec d’autres photos dans une serviette. J’y reviens. Après qu’il m’a demandé lui rendre les photos, je suis allé les chercher. Pas de chance! Ces photos étaient avec tes lettres et mes photos.

Essaye de te souvenir comment était meublé le salon chez nous. Quand tu étais sur une chaise, à gauche était la bibliothèque, à droit la vitrine. Don était près du table et voyait à travers le miroir du vitrine ce que je faisais à la bibliothèque. Il a observé que j’ai séparé certaines photos, il a vus que j’avais certaines lettres, il a tout vu. Nous avons encore un peu parlé, puis il s’est levé et allé directement au tiroir de la bibliothèque où je rangeais notre correspondance. Il s’est rendu compte que je veux lui cacher quelque chose et il m’a poussé jusqu’à il a pris la serviette dans lequel ils se trouvaient. Tu peux imaginer, aussitôt que je les ai vu, j’ai eu noir devant mes yeux. J’avais l’impression tout simplement de devenir folle.

Ont suivi encore quelques tentatives de ma part de récupérer ce butin qu’il avait réussi à enlever, inutilement. Il a réussi à s’échapper et s’enfermer dans la cuisine…

Tu peux imaginer, que j’étais furibonde. J’étais désespérée. Je me voyais déshonorée devant toute la famille. J’étais convaincue que Don ne va se taire.

Aussitôt une pensé m’es arrivée. Au lieu du notre scandale, mieux mourir. Je me suis souvenue que j’avais encore une grande quantité des pilules pour dormir (environ 70 ou 80). Pendant que Don était dans la cuisine, je les ai avalé tous ses somnifères.

Tu seras étonné que je te raconte avec tant des détails et sang froid tout ce qui était arrivé, mais crois-moi s’il te plaît, que depuis lors je ne suis plus homme. Je suis devenue méchante, enfermée, je suis devenue différente.

Je reprends le fil de l’histoire presque fini. J’ai pris donc les 80 somnifères et le moment que je suis sortie de la salle de bain avec la boite dans ma main, Don sortait de la cuisine. Je me suis rendu compte de comment il paraissait qu’il avait tout compris. Quand j’ai vu ce que j’avais dans la main, il ne pouvait plus respirer. Aussitôt, il a deviné ce qui a dû se passer. Il voulait partir et appeler le Secours, mais je lui ai dit que s’il s’éloigne de moi je fais quelque chose encore pire. Je voulais mourir à tout prix, et je me rendais compte que si les premiers Secours arrivaient rapidement, j’avais une chance d’échapper. Suivent certaines discussions horribles pour moi, surtout comme je sentais que la fin s’approche! Oui, cher Sandou, dans ces moments-là et les autres jours noirs depuis ce temps-là dans le monde, Don me faisais des reproches, suivirent des mots horribles... Je priais Dieu de finir enfin. J’ai eu d’un coup eu une idée… J’ai fait semblant de m’évanouir. Je savais que c’était ce qu’il attendait Don pour pouvoir appeler les Secours. Après qu’il m’a vu « évanouie » il est parti au téléphone. Aussitôt j’ai rassemblé toutes mes forces que j’avais encore, je suis entré dans la salle de bains, j’ai pris une lame et je me suis coupée les veines aux deux mains. Ensuite, je ne m’en souviens plus de ce qui c’était passé avec moi.
Je sais seulement ce qu’on m’a raconté et je sais que j’ai eu une lutte terrible avec le mort. Nuits et jours j’étais entre la vie et le mort. J’avais des moments quand je revenais, ensuite de nouveau je commençais à délirer.

La continuation de mon histoire serait (d’après ce qu’on m’a dit): quand Don est revenu il m’a trouvé tombé par terre dans la baignoire et plein de sang. J’avais déjà perdu énormément puisque je me suis coupé profondément les veines d’avant bras (les plus importantes). Il avait compris que si le docteur n’arrivait pas très rapidement je serais perdue. Il dit que immédiatement maman était aussi arrivée puis une ambulance de Secours.

Tu peux t’imaginer, quand maman m’a vu, elle a failli avoir une attaque cardiaque. Enfin, on m’a emmené dans l’hôpital d’urgence, où la lutte de quoi je t’avais déjà parlé a commencé. C’était horrible!!! Dans les moments de lucidité, je me rendais compte que je vis, je me rappelais ce qui s’était passé, je commençais à pleurer (et j’avais une état de turbulence terrible), après quoi je m’endormais inconsciente. Je sais seulement que pendant les quelques jours que j’étais à la section de réanimation (et ils n’étaient pas peu nombreux) je n’ai vu personne. J’étais renégate... Ma famille m’avait déjà condamnée… Lentement, très lentement, j’ai commencé à revenir à moi. Le jour d’examen, je suis allé à l’école en ambulance, j’ai passé les examens de baccalauréat, je suis revenue à l’hôpital et j’ai commencé à délirer… L’examen, je l’ai passé malgré tout bien, avec moyen de 9.5 sur 10. J’ai eu 9 à l’écrit et 10/10 à l’oral. Mais pour pouvoir donner l’examen, j’ai du faire un effort de volonté terrible. Et ici se termine mon histoire… C’était assez long, mais tu dois savoir ce qui s’était passé.

Maintenant j’ai la santé, j’attends à commencer travailler et…… me la noce. Oui, mon Sandou. Le 11 octobre sera le mariage. Pas parce que tu n’as pas été près de moi a déterminé ma décision. Mais tout le récit que je viens te raconter. J’ai lu tes lettres, je me suis aperçu que tu savais déjà quelque chose de mon oncle, mais pas exactement. Tu vas avoir l’impression que je suis cruelle de te dire tout ça. Il va te chagriner! Moi aussi j’ai du chagrin pendant que je te l’écris, mais il le faut!!! Ce qui est arrivé entre nous, seulement Dan et maman le savent… et pourtant Don voulait se marier avec moi en dépit de tout… Peut-être qu’il me réserve une vengeance. Je te prie une chose: si tu viens bientôt dans le pays pour quelques jours (comme j’avais appris de la mère du Don), évite la voir ou rencontrer Dan. Il est fortement irrité contre toi et je ne veux pas qu’une montreuse scandale éclate! J’en ai assez des scandales. Je ne les supporte plus. Mes nerfs ne résistent plus.

Si tu m’a aimé, si tu m’aimes encore, je te prie, évite Don. Pour le paix de mon âme, je te prie, je t’implore n’essais pas te rencontrer avec lui.

Tâches de m’oublier! Ses paroles vont te faire mal, me font mal à moi aussi horriblement… Mais non! Ne m’oublie pas! Aime-moi sincèrement, platoniquement, aime-moi comme tu m’as aimé jusqu’à maintenant. Aime-moi et pense à moi comme à une épouse…

Peut-être nous réussirons à nous voir encore… Je ne sais pas… Il est très peu probable, mais peut être que nous allons nous voir encore…

Je commence à travailler le 1 août, probablement... J’essais de planifier comment je pourrais te revoir au moins pour une ou deux heures. Je vais travailler à IPRS Baneasa. Là, où te m’attendais l’année dernière quand tu m’avais fait les photos. Plus loin du Jardin du Zoo. Je crois que tu t’en rappelles encore. Le 1 août, vers 7 30 je serai près de l’entrée… Si tu ne peux pas venir alors, les autres jours, entre 14 00 et 16 30 je crois que je passerai par là. Je ne sais pas pour sûre de l’heure parce que je ne sais pas encore à quelle heure je commence mon travail. Si je commencerai à 6, je sortirai entre 14 - 14 et demi. Si je commence à 730, je sortirai après 16. Si tu veux me voir encore, je crois que c’est la seule solution. Je te prie de prendre beaucoup, beaucoup de précaution. Dan sait que tu viens et c’est presque impossible qu’il ne me suivait pas pour voir si je me rencontre ou non avec toi. Donc je te pris soit très très attentif.
Il sera mieux que tu ne m’écrives plus. Pour le moment... Je réussirai de t’écrire une lettre de temps en temps. Mais c’est fort difficile maintenant d’agir et bouger, je me sens suivie tout le temps. De tout de façon, jusqu’en octobre, quand je deviendrai Mme Don C., tu recevrais encore des nouvelles de moi.

Je ferme maintenant, puisque pratiquement je n’arrive plus à tenir le stylo dans la main. Les blessures me font terriblement mal. Le douleur est là, parce qu’il fallait les coudre à cette endroit.

A bientôt !
Au revoir.
Daniella Bria


Cette été-là, Sandou nous a amené en vacances près de lac Garda en Italie, nous avons en prenant une tente de l’usine où il travaillait. Après quelques jours, il a décidé subitement, (pour moi) de partir en Roumanie „voir mes parents”. Il y a resté au lieu d’une courte semaine promis jusqu’au dernier jour de vacances, plus de deux semaines. Il est revenu fort irrité et désagréable.

Sur la route de la maison j’ai lui dit en réponse à une de ses reproches méchants que s’il continu ainsi mieux vaut divorcer., Il n’a même pas entendu mes paroles, tellement il était dans ses propres pensés. Une fois arrivé à Gif sur Yvette, où nous habitions alors, il s’est comporté de plus en plus distant. Nous dormions déjà depuis des mois dans des chambres séparés. Je croyais au début que c’était pour qu’il puisse boire tranquillement la nuit (ce qu’il ne faisais qu’en cachette de moi). En fait, il avait probablement besoin de lire et écrire des lettres et regarder des photos de quelqu’un. D’elle. Le 24 septembre, trois semaines seulement après notre retour, j’ai trouvé la première lettre de Daniella par terre dans les toilettes. Cette nuit-là, j’ai décidé de divorcer.
Et, lui, il voulait retourner vivre en Roumanie, était d'accord de déclarer qu'il ne veut pas de sa famille devant un huissier à condition que je lui donne une papier que je ne demande pas de pension pour les enfants s'il va habiter en Roumanie. C'était ainsi que nous avons divorcé, mais les roumains finalement ne lui ont donné le droit de retourner (ou il a renoncé, ayant trouvé quelqu'une dans une ville voisin en France).

Même si cette suicide ne l’aurait pas autant affecté, quinze ans plus tard, à l’occasion du suicide réussi cette fois de sa deuxième femme qu'il n'aimait plus et de qui il était déjà séparé depuis des mois, il a été pshychiquement détruit.

Aucun commentaire: