12 Juillet 1958

Déjà 24 ans ?

J'ai aujourd’hui 24 ans. Malheureusement mon plan de finir l'université avant mon 24ème anniversaire n’a pas réussi, mais il s’en est fallu de peu. En réalité, ils me traitent déjà à l'Institut comme si j'avais fini et en février j’aurai derrière moi une expérience sérieuse, et je passerai sûrement la soutenance, mais quand même... cette journée aurait été différente si tout était en sûreté derrière moi.

Que cette année a passé rapidement !

J'ai parcouru mon journal. Trois périodes :

1) Simon, les premiers essais, les premières sensations.

2) De longues vacances pleines d'événements agréables.

3) Des études sérieuses et laborieuses.

Je me suis amusée, j'ai aimé, j'ai vu plein de belles choses, je me suis reposée, j'ai travaillé, j'ai terminé tous mes examens. Le résultat est une sérieuse augmentation de ma confiance. Moi qui ne l'étais jamais, je suis contente de moi-même.


Ces derniers mois, l’aide que j’ai apportée pendant la maladie de maman et mes succès culinaires ont augmenté ce sentiment et aussi cette dernière semaine de travail à l'Institut. Surtout ne pas m'arrêter ! Il faut continuer ainsi. Je dois être efficace, il faut résoudre les problèmes devant moi, avoir plein de nouvelles idées, soigner la documentation, ce n'est jamais du temps perdu. Au contraire, je m’éviterai ainsi beaucoup de travail pratique.


Ce que maman m’a souhaité il y a une année n'est pas arrivé (de me marier l’année prochaine), le souhait de papa si (sois bonne.. Cette fois, c’est mon père qui m'a souhaité comme maman l’année dernière. Qui sait, cette fois...

C'est aussi vrai que l’année passée je n'étais pas encore assez mûre pour ça, je n'avais pas le temps non plus. J'ai maintenant les deux. Mon père me dit que l’année prochaine, mon bonheur sera le plus important et que dès que je reviens de Pest il me prendra partout avec lui.


Oh, si maman pouvait enfin se remettre sur pied ! cela, de deux façons
[1].


Je dois appeler Alina, écrire à grand-mère et remercier Bandi : il est passé par ici ce matin pendant que je n’étais pas à la maison et m'a apporté un très joli livre d’art. Surtout une photo me plaît spécialement : "Portrait de femme de Goya" elle est très expressive, en même temps, triste et troublante.


[1] Maman avait cassé son fémur et en plus ses nerfs étaient par terre aussi.

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