3 octobre 2004, dimanche

Depuis jeudi, je passe de l'euphorie à abattement. Des doutes et des ravissements.

Les 120 images pris avec Nikon et 80 avec Sony fait rue Mont Cenis chez le Relieur, la rue, ensuite rue Duc où j'avais ma société dans la rue puis entrant dans la boutique où on fait des protèges, au café Postal ensuite et le marché Poteau, coin place Charles puis le café arabe où j'étais si bien accueillie. Quelle récolte en quelques heures!

D'ailleurs, l'euphorie vient de l'accueil, à partir des deux jeunes relieurs travaillant à l'ancien jusque café arabe, exceptionnel et chaleureux. L'abattement vient des images pas à l'hauteur des possibilités offertes.

Loin de là.

Il y a quelques unes pas trop mal, si peu en pourcentage! Et même cela... Les gens au travail, ce n'est pas si facile que cela a montrer. Quant aux passants, c'est la rapidité de la réaction, la lumière, etc. Ce n'est pas un mauvais début pourtant.

Ce qui est sûre, mon contact avec les gens n'est pas mauvais. C'est positif. Je ne regarde pas assez l'appareil avant prendre l'image, hélas.

Sur la rue, il faudrait régler avant pour attendre l'occasion et clic, mais dans les boutiques tout en parlant avec eux, j'avais l'occasion de régler, j'aurais dû.

Je crois que je n'aurais pas dû sauter certaines mais je peux encore demander. Se croire trop, n'est jamais bien.

De toutes les photos, j'aime celle du barbu à la tâche dos courbé, la première de toutes en fait; la vieille avec deux bâtons marchant doucement vers le marché; la femme aux béret rouge et celle au pantalon noir, et l'égyptien ayant arrivé depuis longtemps à Paris. J'aime aussi l'image assez flou pourtant de l'homme et la femme qui se croisent et ne s'arrêtent pas.

Le reste, plutôt d'intentions.

J'étais dans "une autre état" comme enivrée. D'om le plaisir, c'est vrai, mais aussi le fait de n'avoir pas assez refléchie.

D'autre côté, je me demande: est-ce mon numérique est valable où devrais-je acheter un autre plus haut de gamme? Comme je l'ai, je devrais d'abord apprendre mieux utiliser le Nicon, ce qui servira plus tard de toute de façon.

Que ce weekend sans ordinateur me parait long! Et en plus, je n'ai pas eu le courage de sortir depuis hier soir et la contemplation des résultats me déprime.

J'ai aussi trop mangé.

Julie, quelques bonnes images (au moins que j'aime maintenant) n'est pas si mal que ça pour une après-midi de travail!

J'ai aimé l'atmosphère familiale et badine du café coin Poteau, place Charles et l'accueil chaud dans l'autre café par les six hommes: un algérien, un marocain, un tunisien, trois égyptiens.

C'est aussi étonnant que le visage me paraissait, au début, insignifiant est finalement le plus frappant. On ne doit jamais se dépecher trop, il faut regarder les gens avec plus d'attention.

Les idées, en général, étaient bonnes. La réalisation, en gros, reste à désirer. Je peux retourner si je veux. Essayer mieux faire.

Si je ne compte pas la pellicule, noir blanc avec ses résultats lamentables, j'ai fait plus d'image que Terry avait demandé: environ 72. En plus, j'ai celles de l'appareil digital, dont certaines sont pas trop mauvaises.

Est-ce que la petitesse de l'appareil fait que les gens ont moins peur d'être prises? Moins conscients de l'être en général, surtout que j'ai arrêté le bip - ce qui m'a un peu perturbé au début, mais c'est mieux quand on ne veut pas attirer l'attention à chaque clic.

Enfin, l'important est de progresser.

Je dois laisser reposer un peu plus les photos de jeudi et ne pas oublier que c'est seulement la première classe de Documentation 101.

Le fait est, et cela a de positif et de négatif, que je n'étais pas dehors, mais la plupart de temps "dedans". Je m'intéresse vraiment aux gens et ce qu'ils font et me sens près d'eux. Bien sûr, j'ai vécu 20 ans dans ce quartier, ces rues.

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