1 janv 2005 (suite)

Stéphanie m'a quittée, disparue cette année, je n'arrive pas encore à y croire qu'elle est mort, que je ne pourrais lui parler dorénavant. Non, une amitiée comme la nôtre ne se retrouve plus.

J'ai trouvé deux cousins éloignés à Kolozsvàr dont je me sens proche, et la femme qui, sans savoir, m'a prêté son nom pendant que nous nous cachions des SS. Alina m'a gâté à Bucarest et même venu m'y accompagner à Commando! Ma fille m'a parlé davantage quand je l'ai visité, bien sûr elles ne sont pas des "inconnues" pour moi, mais je les ai connu davantage qu'avant.

Giselle m'a envoyée ses chansons, Michelle m'a donné à lire son autobiographie. Si quelques approches ont avortés, comme celui avec Marie, m'ayant pourtant corrigé une volume de mes journaux ("Derrière le rideau de fer"), d'autres peuvent fleurir, cette année.

Sinon, je suis plus riche de ses sourires, ses quelques paroles échangés, ses connivences trouvés souvent, beaucoup des fois.

Oui, peut-être, mes portraits de très près sont des fois flous, pas très nettes, mais je les ai prises aussi le plus souvent en "situation", de plus loin. De près, j'aurais dû les prendre avec trépied, ma main s'appuyant sur quelque chose, ne pas trembler. Mais j'étais émue trop par eux, leur sourire, leur humanité, le rapprochement soudain ou compréhension momentanée, le regard. Ce regard disparaissant trop vite pour ne pas me dépêcher le prendre aussitôt, trop fugace pour sortir mon trépied, même quand je l'avais sur mon dos.

Le quémandeur a caché par la suite son visage sous le manteau, l'accordéoniste a continué jouer espérant l'argent des autres, les musiciens de Vaslui sont vite repartie de la place Charles pour ne pas être attrapés, le vendeur de tissus devait s'occuper des clients qui arrivaient. Mais l'espace de quelques instants, je me suis sentie plus près d'eux, que hélas, des autres femmes de ma classe photo me tournant le dos et parlant entre elles. Surtout, en décembre chez Terry. Là, je me suis sentie étrangères, elles étaient et sont devenues des inconnues.

Mais ainsi va la vie, avec ses hautes et ses bas. Michel et son épouse m'ont invité à déjeuner chez eux aujourd'hui. Ma belle-fille est revenue hier soir avec les gosses et j'ai passé quelques heures à rassembles les premières photos de l'année dernière. Jusque maintenant, 150 de dix mille et poussière, mais ce n'est pas fini. J'ai mise quelques unes sur le Web, trois de bruillard et pommes et la tarte et d'autres de Paris en pluie ou illuminée.

J'ai regardé ceux, fantastiques d'Antique, me faisant sentir presque là, prises avec un Canon de 5 mégas. Budapest, ses ponts, le parlement illuminé, la nuit. En cherchant "essaie photo" j'ai trouvé une site intéressante. En voyait ce que les autres réalisent, j'apprendrai, je serai stimulée davantage pour raconter aux autres ce qui se passe autour de moi.

D'autres possibilités de Partage. D'apprentissage. Le temps passe, mais pas vide.

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