Un été en Californie, canicule. Heureusement qu’elle était air conditionné. Encore une demi-heure et elles n’avaient presque pas avancés. Julie commença à en avoir assez. Elle était en vacances !
Á bord de sa voiture pris dans l’embouteillage de retour du travail des indigènes Julie et sa fille avançaient à pas. Elle passait des vacances avec sa fille, Agnès, avant que celle-ci la quitte, pour la première fois, tout une année habiter avec son père en France.
Elle avait encore pas mal de chemin à faire, mais rien ne pressait. Julie se décida de s’arrêter un peu, d’attendre que la circulation devient plus fluide.
Mais où aller ?
Elle sort de l’embouteillage, à la première rue qui n’était pas sens interdit, elle tombe sur des rues tranquilles, endormies. Enfin ! Mais elle ne connaît cette petite ville et ne trouve pas dans cette part de la ville aucun café à perte de vue. Que faire ? Épuisée, elle s’arrête au bord du trottoir, sous l’ombre d’un énorme arbre. Elle stoppe le moteur. Julie et sa fille
Agnès se mettent à lire avec joie mais cinq minutes plus tard, Agnès s’écrie :
– Remets s’il te plais le moteur, il fait trop chaud, je me sens mal.
– Bien.
Mais elle ne peut pas laisser tourner le moteur sans arrêt, il risque de rester en panne d’essence. Il faut trouver une autre solution. Julie démarre de nouveau, la voiture longe les maisons tranquilles, une rue, une autre et puis d’un coup, Julie découvre un écriteau « Bibliothèque municipale ».
Est-elle ouverte ? Oui ! Hurrah ! Voilà où elles pourront attendre avec patience encore une heure ou deux, jusqu’à l’embouteillage sur la rue principale se dissous. Elles entrent dans la salle fraîche de la bibliothèque.
– Nous passons par ici. Peut-on consulter vos livres ?
– Vous êtes inscrits ?– Non. Nous n’habitons pas cette ville.
– Vous pouvez lire sur place, mais pas emporter les livres.
– Merci !
Agnès a seize ans et elle adore lire, elle trouve aussitôt une livre qui la passionne et s’y plonge en oublie tout qui l’entoure. Elle s'est assise dans la salle des journaux sur une chaise de bois.
Julie cherche quelque chose de plus confortable. Elle parcourt les différentes salles de la bibliothèque et elle d’un coup aperçoit à travers la vitre une véranda décorée avec goût et chaleur. Pour qui est-ce ? Pourrait-elle y accéder ? Avec curiosité et courage elle se lance, cette véranda l’attire. Son livre à la main, elle s’approche.
– A-t-on le droit d’y aller ? s’assure-t-elle quand même.
– Bien sûr, répond la bibliothécaire, mais ce n’est pas air conditionné.
– Ça ne fait rien.
Elle y va, c’est comme une carte illustrée. Deux fauteuils de raphia commodes, accueillants, une petite table ronde avec des fleurs, des plantes. Sur le mur deux chapeaux de paille, un pour dames, l’autre pour messieurs. Avec quel goût tout cela a été décoré, arrangé ! Malgré la chaleur, c’est un endroit idéal pour se détendre, se reposer loin de l’encombrement des voitures, loin de tous ses soucis, de tous ses problèmes. A l’ombre et en silence.
Julie ouvre son livre mais le repose rapidement, elle ne réussi pas à lire. La magie des lieux l’absorbe, elle rêve. Elle regarde le fauteuil en face d’elle. Qu’il serait bon d’avoir un compagnon à ses côtés ! Quelqu’un qui la comprenne, quelqu’un qui lui sourie. Julie sort son cahier de son sac et commence à écrire, décrire son rêve, ses désirs, tout que cette véranda magique a suscitée en elle. Puis elle s’arrête pour rêver encore.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire