7 août 79
J'attends Larry, il tarde à venir.
Entre-temps, Gabriel, Sam et John m'ont appelée. Que faire ? Tous réunis ne valent pas Larry, mais ils ont du temps pour moi, ils existent, ils s'intéressent. J'attends, j'attends. Quelle idée de donner un rendez-vous si tardif ! L'important est qu'il arrive, pour lui, j'ai refusé tous les autres.
Anna vient de repartir à Budapest, elle m'a fait beaucoup de bien. Elle m'aime sincèrement, je l'aime, nous nous respectons l'une l'autre et nous sommes vraiment de très bonnes amies, des vraies. Mon "boss" est très bien et Szent-Györgyi [le prix Nobel] a été spécialement sympa avec moi lors de notre visite chez lui. Ceci a amélioré ma confiance, diminué mes inquiétudes.
La danse au disco avec l’espagnol, un gars faiblard mais dansant bien, ce soir-là m’a servi de leçon. Je sais à quoi je dois faire attention dorénavant, je n'aurais probablement jamais fait autre chose, puis une danse ça va encore. D'autant plus, qu'au début, c’était bien de danser avec lui et je voulais apprendre le disco. Mais il m’a serré ensuite trop près de lui et je n’arrivais pas à m’en débarrasser. Nous sommes sortis avec Anna, rapidement de ce disco et je n’y remettrai plus les pieds.
Je vais commencer aller à deux ou trois églises différentes, après le départ de papa ; j'aurais pu même y aller une fois avec lui. C'est passé. "Faire partie" peut-être me donnera-t-il quand même un avenir plus sûr.
Je suis fatiguée et je n'aime pas attendre autant. Je vais me reposer, au revoir.
J’attends toujours... Larry n’est pas arrivé. Viendra-t-il ?
Du livre : Un jour fin septembre par Marle Miller :
"Jusqu’à ce que Mac soit arrivé au sud de l’Espagne, il avait appris ce qu’il
oubliait de temps en temps - à ne pas chercher chez les autres ce qu’il ne peut
pas trouver en lui-même. Il a appris à ne pas avoir peur de rester seul ;
il a appris à être libre. Il a appris qu’après avoir eu de plaisir, il faut être
prêt à payer avec de la peine. Il a appris que pour qu’une amitié soit
réussie - il faut de la compréhension et du respect pour vos propres forces et
faiblesses. Il a appris à vivre avec le fait, bien que tout le monde soit
capable de décevoir, d'être méchant ou égoïste, tous peuvent aussi êtres
honnêtes et bons.
John - dit il - tu es mon fils, et je t’aime. Je t’ai déjà
dit que tout le monde doit avoir une place secrète. Une autre chose dont tout le
monde a besoin c'est d'avoir quelqu’un à qui parler sans se soucier de ce qu’il
dit. J'essayerai d'être cette personne pour toi. D'accord ? "
D’accord. Mon cher Journal, moi, je parle à Toi, quand j'en ai besoin.
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