Le directeur d’école
Entre temps, il fallait chercher des enseignants. Ils ont amené le directeur d’Iasi. Il serait un homme assez bien, s’il ne se couchait pas devant tous les chefs et ne prenait pas leurs mots pour l’Évangile. Il croit tout, même de l’ignoble Toma qui pourtant dément le lendemain ce qu’il avait dit la veille. Notre directeur travaille beaucoup, mais pas toujours bien. Il a peur, alors il est indécis. Il n’a pas d’avis ou alors, il n’ose pas l’affirmer. Pourtant, il a de la bonne volonté. À partir d’un programme trop difficile, à notre demande, mais je crois aussi en consultant ceux « d’en haut », il a créé un programme facile et bon.
Quand nous lui avons dit notre avis, il était contre nous, mais ensuite, il a bien réalisé ce que nous lui avons expliqué. Je crois qu’il faut être déterminé en face de lui. Il ne m’aime pas, au contraire.
Pourquoi dois-je donner mon avis, sans cesse dire la vérité. Je devrais mettre un verrou sur ma bouche ! Et surtout, quand je sais que les paroles ne changent rien.
Il est membre du parti communiste, mais il n’est pas un communiste. Et hélas, il n’y se connaît pas dû tout en chimie. Connaît-il au moins la pédagogie, la philosophie ? Où alors, il répète seulement ce qu’il vient de lire des livres soviétiques ? (Bien sûr, je doute qu’il connaisse l’ancienne philosophie ou pédagogie.) Comme il le dit, lui aussi, depuis vingt ans, il n’avait plus à faire avec des étudiants.
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