Ce n’est pas facile de revenir en arrière, mais je sens que je dois le faire. Pour moi, pour les autres.
Aujourd’hui, j’essais de comprendre, pourquoi et comment j’ai pu supporter tout ça ? En aucun cas parce que j’aimais souffrir, être frappé – si pas souvent, d’une façon tout à fait inattendu la plupart de temps – et avoir peur de mon mari et de ce qu’il fera. J’avais décidé de divorcer, plus tard, mais au début j’étais convaincue que… de quoi au juste ?
Je ne me suis mise à le haïr que plus tard, et je vous en parlerai alors.
Le début, j’étais trop occupé par la joie d’allaitement, de nouveau bébé, entouré de mes deux magnifiques enfants. Au travail cela marchait de mieux en mieux aussi. Et malgré que, contre ma volonté, mon mari avait décidé de ne plus dormir dans le même lit, même chambre que moi en prétextant que le bébé se réveille et le dérange (et il n’a pas revenu, jamais) nous avions des relations sinon très passionnées, très agréable, à l’époque et presque jusqu’à la fin. Oui, il ne me donnait plus de baiser sur la bouche, mais de cela je ne m’en suis aperçu que nettement plus tard. Et il « raréfia » ses attentions au lit seulement plus tard, quand il rencontra « la madone presque adolescente avec bébé dans ses bras », mais, même alors, si ce n’était plus trois ou quatre fois par semaine, mais un ou deux, il accomplissait « son devoir conjugal ».
Tout n’était pas noir dans ma vie, pendant ces mois, de automne 1965 à automne 1969 quand, enfin, je me révoltai. Mais de cela plus tard. Avant, il y eu pas mal des choses dans ma vie, et pour « oublier » mes chagrins, je me suis inscrit aussi à l’Alliance Français, améliorer la façon que je parlais et aussi comprendre davantage le subjonctif, par exemple. Étudier, m’a toujours aidé.
Il ne m’a pas frappé que rarement, et à chaque fois, j’ai eu une « crise de nerf » avec les dents qui claquaient, longtemps. Je me souviens d’un jour quand il m’a invité, chose exceptionnelle, au café, me déclarer qu’il « ne me supportait plus » parce que je suis devenue « hystérique » Quoi ? Avec tes claquement des dents ! Mais, ce n’arrive que quand tu me frappes ! C’est pas supportable, tes hystéries ! me répondit-il.
Je me suis mariée contre l’avis de mon père, j’en étais responsable de ce qui m’arrivait et devais m’en sortir toute seule. Mais comment ? Je ne gagnais pas encore assez, surtout au début, pour vivre et faire vivre mes deux enfants, et en plus, j’avais réellement peur de ce qu’il pourrait faire, aussi. Je me suis plongée donc, en plus de la joie que mes deux enfants me procuraient, à l’étude de la langue français et dans mon travail qui devenait de plus en plus intéressant. Le temps passait. Puis un jour, il regarda par la fenêtre du moulin et l’aperçut… mais de cela, demain.
1 commentaire:
de découvertes en découvertes avec Julie et toujours aussi agréable à lire...(ma fille aînée a eu 40 ans aussi, mais c'était déjà en septembre dernier !)
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