22 octobre
Ce matin j'ai l'impression de devenir folle. Je pardonnerai à mon mari une intrigue passagère, de me tromper une fois quand je ne suis pas là. J'ai été dans un état ! et je le suis toujours – au point que moi, fille vierge, si n'importe quel garçon pas trop désagréable avait voulu, je me serais couchée avec lui aujourd'hui. Je n'ai jamais été si bouleversée de ma vie. Et pourquoi ? Pourquoi justement ce matin-là ? De quoi ? En général, je le sais. Mais maintenant ?
Il est possible que si je voyais plus souvent Sandou, je ne serais pas si troublée. Je suis très contente qu'Ilan ne m'ait pas téléphoné parce que, qui sait, dans un état pareil... et moi qui je ne veux même plus qu'il m'embrasse. Il est un étranger pour moi. Non, je n'adore pas Sandou, mais quand même depuis dimanche je lui en veux énormément de ne pas m'appeler avant jeudi.
Quel amour de sa part, de se voir seulement deux fois par semaine ?!
Je viens de décider de partir pour trois jours début novembre à Kolozsvàr puis à Marosvàsàrhely, je veux faire connaissance avec ce docteur, ami d’enfance de ma tante, savoir où j'en suis, ce qui m'attend. Mais où vais-je habiter ? Et une fois là, j'irai au théâtre hongrois. Je veux vivre.
Que m'arrivera-t-il ? Aurai-je une crise toutes les semaines ? Le dernier jeudi aussi, je me sentais mal dans ma peau. Alors en général. Que devrais-je faire ? J'ai dépassé mes 24 ans. C'est facile pour les autres.
19 octobre
Du livre "Chemin de la tranquillité de Benö Karàcsonyi
N’essaie pas d'être trop fourmi, trop modeste. Seulement modérément. Que vaut obéir aveuglement, travailler sans cesse, admirer les grands, à quoi sert l’esclavage moral, si l'homme ne suit pas les belles envies de son propre cœur… C'est un beau sentiment d'être un atome d'une énorme création. Si tu as une pensée utile partage-la avec d’autres. Mais n'oublie pas, quand même, l’homme a aussi des choses à régler, dans sa propre maison.
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