D’abord j'ai découvert ce qu'Alain a écrit sur lui, ensuite j’ai lu deux livres de Spinoza. Il dit :
Nous connaissons une chose
• par ouï-dire, pas toujours vrai ;
• par expérience, ceci dépend du hasard, nos sens peuvent nous tromper ;
• par déduction, liaison des idées, ce qui selon Spinoza conduit aux pensées vraies.
Une chose existe due au nombre infini des circonstances l'accompagnant, mais les choses ont une nature propre à elles. Connaître l'événement et ignorer l'essence, c'est ne connaître rien de vrai. Substance est ce qui est en soi et conçu par soi.
Une chose est connue par nous comme un fait et comme une idée,
(corps et pensée). L'homme aussi est chose et idée. L'existence de l'âme n'est rien d'autre que la perception de ce qui se passe dans le corps. Ce qui est changement dans le corps est perception dans l'âme.
La philosophie de Spinoza par Alain et le Traité de l'entendement par Spinoza
L'idée âme de Julie cessera d'exister en même temps que le corps de Julie, mais l'idée de Julie dans Agnès, exprimant plus la constitution du corps d'Agnès que celui de Julie, pourra subsister même si Julie n'existe plus, pourvu qu'Agnès existe encore.
Moins on sait, plus on est sûr de notre savoir. Plus on sait, moins on est sûr des choses. Ignorance égale à confiance en ce qu'on nous dit. L'erreur est intelligible pour celui qui est sorti de l'erreur, lorsqu'il compare les visions de son imagination aux idées claires et distinctes qu'il a maintenant.(Que c’est vrai!)L'homme se croit libre, parce qu'ayant conscience de ses actions, il ignore leurs causes. L'homme n'a pas de puissance sur les événements, il doit les accepter et les comprendre.
Est-ce ainsi ?
Nous disons que nous agissons, lorsque quelque chose a lieu en nous ou hors de nous, dont nous sommes la cause explicable par notre seule nature. Nous pâtissons quand nous subissons l'action mais aussi quand nous 'agissons' pour éviter l'action d'un objet ou d'un homme, car cette 'action' ne dépend seulement de notre nature mais est causée surtout d'un événement externe.
L'âme agit, quand elle conçoit les idées et les enchaîne conformément à sa nature. L'âme pâtit, a des passions qui dépendent des corps, des événements externes. Car, bien souvent, ils croient qu'ils agissent alors qu'ils ne font que subir. Si je suis bon avec mon voisin parce qu'il a été bon, mon âme pâtit. Si je lui veux bien, conformément à mon idée, à mes lois, l'existence de mon voisin n'a rien à voir de mon idée ou mon action : j'agis, mon âme agit. L'homme qui est le plus esclave des événements, ne désire ni puissance, ni liberté : il dit et il croit qu'il les a. L'essence rend impossible la destruction de la chose par elle même,
jusqu'à ce qu'une cause extérieure à elle la détruise.
Toute chose s'efforce, de persévérer dans son être : l'essence de l'homme, amour de soi. Parce ce que nous la désirons, nous la jugeons bonne, nous ne la désirons pas parce que nous la jugeons bonne !
La puissance d'agir de notre corps et de notre âme est tantôt augmentée, favorisée, tantôt diminuée, contrariée. Sentiments agréables (joie), désagréables (tristesse). La joie est le sentiment d'un passage à une plus grande perfection : elle vient de notre corps, de l'univers. Tantôt on sait clairement la cause de sa joie ou de sa tristesse, tantôt on la subit confusément.
L'âme s'efforce, autant qu'elle peut, d'imaginer les choses qui augmentent la puissance d'agir de son corps, et lorsqu'elle imagine des choses qui diminuent cette puissance elle s'efforce, autant qu'elle peut, d'imaginer des choses qui excluent l’existence des premières. L'âme s'efforce de substituer certaines images à d'autres : c'est la volonté. L'amour c'est la joie liée à une chose extérieure. Ce qui ne veut pas dire que nous sortons de notre essence pour nous joindre à lui, (ou elle), mais qu’en pensant à lui, nous affirmons notre essence, notre durée, nous nous aimons nous mêmes quand nous l'imaginions, nous nous réjouissons de notre être en pensant à lui (elle). Si l'âme a éprouvé à la fois deux sentiments, elle ne pourra éprouver l'un, sans
éprouver l'autre. Les choses indifférentes pourraient être causes de joie ou de tristesse ; par suite de désir ; il suffira pour cela que ces choses soient unies par l'imagination à un événement qui soit pour nous, cause de joie ou de tristesse ou objet de désir. Il suffit donc que nous ayons pensé à une chose pendant que nous étions joyeux pour que nous l'aimions ; il suffit qu'il y ait quelque ressemblance avec l'objet aimé pour que nous l'aimions. Cela explique que nous éprouvions, sans savoir pourquoi de l'amour, de la sympathie ou de
l’antipathie. ( ! marketing ! et publicités !)L'image de la chose est la même qu'elle soit présente ou absente (espérance, crainte, contentement ou remords).Encore plus complexe : Quand l'objet aimé a de la joie cela nous réjouit et sa tristesse nous chagrine.
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