Il paraît qu'on a réussi à passer les 48 heures les plus dangereuses, mais c'est seulement après l'examen que les docteurs pourront se prononcer.
Hier soir, François a été en grande forme et la tête pleine de projets, d'envie de réaliser tout ce qu'il n'a pas fait, sa thèse, écrire des livres, créer de nouveaux enseignements.
Je dois mieux l'écouter, le conseiller avec plus de tact et ne pas contrarier ses élans et ses désirs. Être tranquille, vivre sans foncer, ne pas travailler sur ce qui est important ou lui parait essentiel - ce n'est pas vraiment vivre pour lui. Il faudrait faire attention, apprendre de bien doser l'action dans notre vie, ce que nous désirons faire sans oublier le souci de notre santé.
Surtout, je dois apprendre à mieux l'écouter, réfléchir davantage - comme lui, le fait - avant de répondre ou de donner des opinions, de ne pas l'interrompre et de prendre très sérieusement tout ce qu'il dit.
J'ai parlé hier avec Agnès. Elle dit que depuis le 26 décembre le temps lui parait comme s'il n'y avait qu'une seule journée, vite passé. Pour moi, depuis samedi il me paraît qu'un siècle est passé. Rien n'est plus pareil. Le poids des choses a changé. Et pas seulement François, mais moi aussi, j'ai besoin, j'aurais besoin, de récupérer, même si différemment.
François est vraiment important pour moi, peut-être même plus que moi pour lui, puisque pour moi mon travail n'est pas à ce point essentiel.
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