11h, le soir
Que le ciel est merveilleux ! Jamais les étoiles ne m'ont paru si belles. Je respire profondément, il n'y a rien de plus délicieux que l'air après la pluie. J'ai chaud, bien que ce soir il fasse assez frais. Que les arbres sont beaux dans la nuit, ils bruissent, ils chuchotent. Je suis contente, heureuse (satisfaite ?). Moi. Lui, non.
Il "devient fou". Souffre-t-il autant qu'il le dit?
Et les autres ? les garçons autour d’Édith, comment supportent-ils ? Toujours les soupirs, les allusions “quand nous serons quelque part seuls ” etc. Il croit encore qu'il recevra de moi plus que jusqu'ici. Il a tort.
“Tu es à moi ?” Non, je ne suis pas et ne serai pas à lui. Je suis à moi-même. Oui, je ferai l’amour, coucherai avec des hommes (mon mari), mais même alors je resterai moi - au plus, un avec lui, mais pas à lui. Mais avec Simon, non, avec lui, jamais. Même s'il me dit mille fois qu'il m'aime, plus que tout, etc. Cela, je le sais très bien, même dans nos moments les plus brûlants. Pourtant, il ne le croit toujours pas. Il ne s'y est pas encore fait.
“Si mon père était à la maison, nous ferions tout pour que tu sois complètement mienne.” Ai-je besoin ? Il croit que ce que je désire est qu’il m’épouse. Je ne me marierai pas avec lui. Mais je ne le lui dis pas. Il ne faut pas. Je ne comprends pas ce qu'il me dit au sujet des baisers. Il en a peur ? C'est vrai que Dan avait dit la même chose à Édith. Simon m’a aussi prévenue que je ne le verrai plus jusqu’à la semaine prochaine. Il n'a pas pu le penser sérieusement. Alors, il ne me verra plus jusqu'à samedi.
Peut-être je devrais avoir des remords, je suis calme, contente et heureuse, il est parti perturbé, bouleversé, fâché, mais je ne ressens rien de tel. Seulement de la satisfaction. La petite ballade et l'air frais m'ont fait du bien aussi.
Aujourd'hui, je ne suis pas du tout bouleversée. S'il ne soupirait pas autant, je pourrais tomber amoureuse. Ainsi, il me rappelle à chaque fois combien il est égoïste. Qu’est-ce que l’intéresse ? Seulement devenir “sien”. Autrement... Pourtant l'amour est ainsi, égoïste. Il m'aime vraiment. Je le sens dans sa façon de m'enlacer. Mais je crois que pour les hommes ça ne compte pas.
Je l’aime, moi aussi, même si c’est juste un peu.
Est-ce vrai ? Est-ce seulement un peu ?
Il m’a manqué, beaucoup, hier et aujourd’hui aussi. Pourtant, quand il est arrivé, sa présence m'a suffi. Pencher ma tête sur son épaule, déjà. Je mens, j'avais désiré aussi qu'il m'embrasse, souvent, fort. Pourquoi ? Vraiment je ne sens pas grand-chose durant, et après, aussitôt, j'attends encore. Pourquoi ? « Il a peur de nos baisers ? » Bonne nuit !
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