Autres déchirements (revoir ma vie)

Je suis allée travailler au C.N.R.S. de Gif-sur-Yvette, à une heure et demie en voiture de notre appartement, et en même temps, je me suis inscrite pour préparer un Doctorat de Chimie. J'aurais préféré l'Informatique mais on ne voulait pas de moi.

En Physico-Chimie on m'a mise à l'épreuve, en me faisant passer d'abord un D.E.A., affreusement difficile après toutes ces années. Je réussis à le passer. Le Doctorat d'État ès Sciences était déjà plus facile.

Entre-temps, Sandou devenait de plus en plus insupportable. Ma vie aussi, parce que je me sentais de plus en plus laide, de moins en moins maîtresse de ma destinée.

Cette période de ma vie prend fin quand je découvre une autre lettre - écrite à Sandou par la jeune fiancée roumaine du son neveu. Elle y commentait sur les plans pour leur avenir commun. Cela suffisait ! Je n’attendrai pas que leurs plans se précisent. Décision prise. Mieux vaut rester seule toute ma vie. Bien sûr avec mes enfants. Maintenant, je pourrai les garder, j'ai un moyen de pression sur Sandou. Plus tard, je me suis rendu compte que de toute façon il ne voulait pas la responsabilité des enfants, bien qu’il les ait beaucoup aimés, à sa manière tyrannique et possessive. Ouf.

Mais revivre, refaire sa vie n'est pas facile.

J'ai pleuré, malgré tout, pendant de longues semaines encore ma vie, ma famille et mes rêves déchirés. Je me sentais désespérée.

Je me sentais comme échappée d'une tyrannie. Libre. À écouter de la musique classique ou hongroise, à me promener avec les enfants, à manger ce que je voulais, à étudier. Quand je veux.

Rencontre heureuse avec un professeur américain en conférence à Paris, à qui je plais. Assoiffée d'amour depuis 7 années, j'avais vraiment besoin de quelqu'un qui m’apprécie de nouveau comme femme. Et me le dise. Et soit tellement heureux de me donner un baiser derrière le Sacré-Cœur, de rester avec moi toute la nuit, de se réveiller dans mes bras. De montrer le matin dans la glace mon visage : "regarde comme tu es belle et rayonnante". En 24 heures, ma confiance était revenue ! Après cela, j'ai pu regarder Sandou plus calmement.

Par-dessus, juste à ce moment-là-là, j'ai perdis aussi mon travail et mon doctorat n'était pas encore terminé. J'ai trouvé, presque, du travail, mais on me l'a refusé : “surqualifiée”.

J’étais désespérée.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Parfois un tout petit "peu" peut nous aider à nous en sortir .... et la même chose .... pour s'enfoncer !!!

c'est bien de se sentir revivre, même si ce n'est pas facile !!!!

Moi, j'admire que tu ai pu reprendre tes études, et arriver si haut, ensuite !!!

surqualifiée ... c'était le début ! y'en a tant comme cela aujourd'hui .....

sophos