10 octobre 1988
Parfois on décide, mais souvent la vie décide pour nous pousser quand nous sommes hésitants.
Je crois que l'accident que je viens d'avoir, ma vertèbre tassée et le repos forcé d'un mois au lit et les problèmes de ma société, me poussent tous vers une fin: repenser ce que je fais, ce que je ferai dans un futur proche.
Le reste, qu'en savons-nous? Comme Brandeiss (mon coautheur) disait ce matin "tout ne va pas mal puisqu'il y a François", oui, un plus très important dans ma vie. François affectueux, tendre et aimant. Il me l'a encore démontré depuis ma maladie. François compagnon de travail, de création. François, compagnon de lit, François compagnon de discussions, des promenades.
François avec qui je pourrai partager mon futur, mes années, tout. On croit maintenant fermement et profondément tous les deux. On en a besoin, tous les deux autant l'un de l'autre et l'on sait donner et recevoir tous les deux avec autant de joie. Entre nous, chaque jour ca va mieux et nous sommes de plus en plus heureux l'un de l'autre. Plus ensemble, plus unis.
Mon problème de dos, en gros, c'est temporaire, même si je serai oblisée de mettre plus de soin à ne pas oublier mon âge dorénavant. Nos difficultés ou différences se résolvent ou se dégonflent au fur et à mesure et l'on se rend compte de plus en plus de tout ce qui nous rapproche, rassemble et surtout nous comprenons mieux nos besoins profonds.
Mon fils est devenu sergent. Lionel va rester, hélas, encore huit mois dans l'armée puisqu'il vient de s'engager volontairement pour encore six mois. Ma fille a fini ses études. Agnès a commencé à travailler et dorénavant gagne sa vie. Nous n'avons pas vraiment tellement de besoins, même François qui sait dépenser, je m'en suis rendu compte récément, qu'il sait aussi économiser. Je le savais déjà depuis longtemps d'ailleurs.
Nous avons aussi les mêmes goûts. Acheter des livres vaut tout l'argent que nous y mettons. Les voyages nous allons pouvoir les faire d'une façon encore plus économique sans que cela nous gêne, et nous avons tous les deux une très grande force de travail.
Hélas, depuis quelque temps j'ai perdu "la boussole me dirigeant" et qui me disait que faire et comment dans l'entreprise et la microinformatique.
J'ai un répit, je n'ai plus le droit de (trop) bouger pendant un certain temps encore et j'ai ainsi le temps de lire et de réfléchir. Et oui, c'est bon d'être ensemble. On doit, on trouvera quoi faire et comment.
Cette année, François a des cours à l'Université vendredi matin et lundi après-midi et soir, cela nous permettra de faire des longs week-ends et de travailler mardi, mercredi et jeudi ensemble. Ca va aussi me faire une soirée libre pour réfléchir - j'en ai besoin de temps à temps. Et il laissera pour nous deux du temps plein de bonheur. De nouveau, je crois que c'est possible. Et cette fois, vraiment, sérieusement.
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