24 février 1958
Échouer n'est pas agréable. Surtout que je n'ai pas mérité de ne pas réussir à cet examen. Les autres ont étudié un à deux jours et moi cinq. Je savais. En plus, ils m'ont torturée comme un animal. Le matin l’écrit, ils affirment maintenant que je l’avais raté, mais je suis sûre que j’avais bien répondu.
Ils n'ont rien dit. Seulement de venir l'après-midi, pour l’oral. J'ai de nouveau attendu, inquiète, de 9 h du matin à 3 h de l'après-midi. J'ai relu encore une fois et j'ai été là parmi les premiers à 3 heures. Ils n'ont commencé à m'interroger qu'à 5 1/2, la dernière de tous. J'ai répondu très bien à deux questions et moins bien à la dernière. Il a dit “OK, viens le lendemain pour les examens pratiques au labo” (à certains, il a dit “tu n’es pas passée, ne viens plus”). De nouveau l’angoisse.
Une matinée entière de travail au laboratoire, ensuite attendre encore une heure les résultats : je ne suis pas passée. Pourquoi ? L'épreuve de laboratoire a été bien, m’affirme-t-il.
Pourquoi m’a-t-il tant torturée? Il est plus humain d’achever quelqu’un d’un coup, ne pas le faire attendre. La mère d’Olympia avait raison, (dans la pièce écrite par Molnàr) : “si tu veux épargner quelqu’un (qu’on doit exécuter), fais-le d'un coup et rapidement.”
J’ai eu une crise de larmes, en l’apprenant. J'ai pleuré tout l'après-midi et le lendemain matin aussi.
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